Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Borgia, saison 1
1492: le pape Innocent VIII se meurt et plusieurs cardinaux intriguent déjà pour lui succéder, notamment Rodrigo Borgia et Juliano Della Rovere. Un des fils de Rodrigo, Juan, revient à Rome pour lui annoncer la mort d'un des autres fils du cardinal, Pedro Luis.

Hasard ou non, il arrive régulièrement que deux projets semblables déboulent sur les écrans à la même période, et depuis quelques temps, on a semble-t-il un engouement pour la famille Borgia. Après la version Showtime créée par Neil Jordan, voilà celle de Canal + et Tom Fontana. Si la première bénéficiait de gros moyens, elle était parfois un peu trop lisse et accusait des coups de mous, lors de la seconde moitié de la saison 1 ou les premiers épisodes de la saison 2. Ici, tout est moins luxueux sans être trop misérable non plus, l'aspect assez dépouillé contribuant finalement à l'esprit moins clinquant de l'ensemble. On ne cherche pas à charmer avec les personnages, et la violence et le sexe sont encore plus présents.

Seulement voilà, à force de nous présenter des protagonistes tous plus imbuvables les uns que les autres, on finit par avoir du mal à s'attacher à leurs problèmes. Les hommes sont presque tous des brutes, les femmes sont presque toutes des garces et leurs turpitudes, tous comme les sévices qu'on nous présente régulièrement, finissent par dégoûter et lasser. les personnages de Vannoza Cattanei, Alessandro Farnese et dans une moindre mesure Giovanni de Medici (John Bradley, dans un rôle proche de son Samwell Tarly) tirent leur épingle du jeu en étant les seuls à peu près fréquentables, et Cesare, malgré certains excès, suscite un peu d'empathie. Mais Lucrezia est absolument horripilante la plupart du temps, malgré une légère amélioration dans les épisodes 9 et 10, John Dorman est parfois en sur-jeu total (Jeremy Irons tombait aussi dans ce travers mais non sans humour) et Della Rovere se contente de faire la gueule et regarder Rodrigo avec des yeux de braise.

Il y a cependant des qualités, tout d'abord malgré un aspect décousu qui rend le rythme chaotique, on couvre en 12 épisodes une période qui en demandait 19 à sa rivale: du coup, l'incompétence de Juan est montrée sans être péniblement surexploitée, par exemple, et on se perd moins dans des intrigues secondaires fantaisistes ou peu intéressantes (quoique le fils de Cesare...). L'acteur jouant Charles VIII est particulièrement bien choisi également.

Toutefois, l'ensemble est fatiguant à force d'être violent et glauque (davantage que Rome par exemple... Mais c'est peut-être parce que dans Rome, je me sentais plus concernée par le sort des personnages qui malgré leurs gros défauts arrivaient pourtant à susciter l'empathie). Du coup, je ne suis pas pressée de voir la suite.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 23 Mars 2013, 16:09bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".