Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le Hobbit: Un Voyage inattendu
Bilbo Baggins mène une paisible et prospère existence de Hobbit quand Gandalf le Magicien et treize Nains s'invitent chez lui et l'embarquent dans une folle aventure: reprendre le royaume d'Erebor des griffes du terrible dragon Smaug... Qui n'est toutefois pas la pire menace des Terres du Milieu.

Il y a déjà onze ans que La Communauté de l'Anneau a débarqué sur nos écrans et à l'époque le défi était de taille, Le Seigneur des Anneaux étant un livre riche et touffu, réputé inadaptable. Trois films plus loin, le pari avait été relevé, de fort belle manière dans l'ensemble. Retrouver les Terres du Milieu avec Bilbo était un autre genre de pari. Le livre de base est beaucoup plus court et plus léger, et l'idée d'en tirer deux puis finalement trois films laissait craindre qu'on étire la sauce au-delà du raisonnable. Quelques choix douteux à première vue (la dégaine de Radagast et de certains Nains, notamment) me laissaient dubitative. Mais finalement, même si le film a des défauts, nulle déception pour m'a part, j'ai même apprécié bien plus que je ne l'aurais pensé en entrant dans la salle.

Le début prend son temps, avec deux prologues en un, d'abord l'histoire de la perte du royaume d'Erebor, puis un vieux Bilbo tapant la causette avec Frodon histoire de raccrocher les wagons avec la précédente trilogie (pas sûre que ça colle autant qu'il le voudrait d'ailleurs). Certains ont trouvé le début longuet, pour ma part j'ai apprécié qu'on prenne le temps de nous replonger dans l'univers (aux paysages qui font toujours autant rêver), avant de partir pour l'aventure.

Finalement, le développement de l'intrigue du Nécromancien, et les divers ajouts s'intègrent bien mieux que je ne l'avait espéré. Même si le côté bouffon de Radagast était un peu trop brut de décoffrage (on comprend que Saroumane le prenne de haut, d'accord, mais quand même...), sa présence sert assez bien l'intrigue (puis malgré tout il se défend bien). J'ai apprécié qu'on amène Azog assez tôt dans l'intrigue, en revanche le coup de la traque était un peu répétitif et tirait en longueur sur la fin. Ce serait d'ailleurs le principal reproche que je ferais: on a tendance à faire des suites toujours plus spectaculaires de peur que le spectateur soit blasé, mais du coup, alors que Le Hobbit est sensé avoir moins d'ampleur que Le Seigneur des Anneaux (le film a d'ailleurs un côté plus léger et humoristique - et j'ai apprécié la plupart des gags, même les moins fins), lors du passage chez les Gobelins, les personnages enchaînent les cascades les plus folles et on se demande pourquoi dans la Moria les personnages galèrent autant. Quant au combat entre Azog et Thorïn qui permet à Bilbo de faire preuve d'héroïsme plus tôt dans l'intrigue, il s'éternisait un peu et j'avais hâte que les Aigles arrivent. Un point du scénario tournant autours de la clé que Gandalf confie à Thorïn, du destin de Thror et de l'apparition du Nécromancien me semble un peu bancal mais on verra s'ils éclaircissent ça par la suite.

Malgré ses réserves je suis quand même conquise. On retrouve avec plaisir les bobines connues, et les nouveaux sont tous bien choisis. Comme c'était à prévoir, Martin Freeman est l'homme de la situation et joue toujours à merveille le type ordinaire confronté à des événements et des personnages extraordinaires. Bien sûr, avec le découpage en trois, il faudra attendre encore pour que le personnage monte l'étendue de sa débrouillardise, mais on a un Bilbo attachant et Freeman a toujours un bon tempo comique. Thorïn est peut-être un peu trop "humain" (tout comme Kili le beau gosse) mais Armitage rend bien sa noblesse et son côté ombrageux et un peu trop borné pour son bien. Avec treize Nains, certains restent un peu trop en retrait même si on essaie de leur donner à chacun des traits particuliers. mais par exemple, impossible de retenir lequel est le dur de la feuille. Émergent tout de même, en plus de Thorïn, Balïn le sage du groupe, Bofur (James Nesbitt) sans doute parce qu'il est un de ceux qui a le plus de temps de paroles et d'interaction avec Bilbo après le chef du groupe, les petits jeunes Fili et Kili et dans une moindre mesure, le bourru Dwalïn et le serviable Dori, ainsi que Bombur, mais plus pour son look à la Obélix que pour sa conversation.

Malgré quelques excès lors des scènes d'action, je n'ai pas vu les trois heures passer et j'en ai pris plein les yeux (je n'ai pas vu le film avec le système des 48 images/seconde). Jackson ayant prouvé qu'il pouvait faire le plus, ce "moins" n'est donc pas aussi surprenant, je n'en suis pas ressortie avec l'impression que ce sera une date dans l'histoire du cinéma ou que ça changerait le regard sur la fantasy comme il y a dix ans, mais avec le plaisir d'avoir à nouveau suivi une grande aventure et de rempiler pour les deux ans à venir, ce qui n'est tout de même pas rien.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 13 Décembre 2012, 20:22bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".


Ingrédients :

  leodagane
leodagane
23-12-12
à 21:17

Vu ce soir, et tout à fait d'accord avec ta critique ! Avec une nuance : j'ai retenu bien moins de noms de nains :-)
Sinon, un grand plaisir de retrouver Gandalf, mon héros, et puis la surprise du début qui se veut raccord avec la trilogie du SDA, et puis aussi de l'humour et de la légèreté par rapport à cette trilogie, bref, un bon film, une bonne soirée, et vivement la suite. Bien que ça me fasse quand même râler de devoir attendre et qu'est-ce que c'est que cette manie maintenant d'étirer les choses pour faire plusieurs films ? Oui, ça, ça m'énerve ! Même si ça prolonge le plaisir après tout...

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
24-12-12
à 10:25

Re:

Eh oui, on a tendance à marcher par franchise de nos jours! Cela dit, là malgré le "gonflage" d'un simple roman, ça fonctionne assez bien et on sait à peu près où on va. Je suis beaucoup plus frustrée par des films comme Prometheus qui ne tiennent pas vraiment tout seul et où on a la vague promesse de réponses dans un prochain volet... ou pas.