Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Anna Karénine
Dans la Russie impériale de la fin du XIXe siècle, Anna Karénine, femme d'un austère haut-fonctionnaire, s'éprend du comte Vronski, un jeune officier. Cette passion va entraîner sa chute.

De Joe Wright, j'avais bien apprécié Orgueil et Préjugés, et adoré Reviens-moi malgré un deuxième tiers en dessous du reste. Cette troisième collaboration avec Keira Knightley me laisse un petit sentiment mitigé, de celui qu'on a quand on voudrait vraiment avoir aimé, mais qu'on y arrive pas autant qu'on le voudrait.

L'adaptation de Jane Austen faisait encore preuve d'un certain classicisme tandis qu'avec celle de McEwan, Wright cherchait à se débarrasser de l'académisme courant dans les adaptations en costume et ses envolées (comme le plan-séquence à Dunkerque) étaient les bienvenues. Ici, la mise en scène est encore plus audacieuse, ce qui sert et dessert le film, au final. Ce n'est pas la première adaptation de Tolstoï, donc autant se laisser aller à un peu de folie plutôt qu'à une reconstitution compassée. Les scènes en ville sont donc représentées comme du théâtre, avec une caméra qui suit les acteurs, les changements de décors, les passages en coulisse, tandis que les scène à la campagne, avec Lévine, sont en décors naturels.

Certaines critiques ont reproché au film de réduire le bouquin à une histoire d'amour. Oui et non. Quand on doit adapter en deux heures un livre de presque 1000 pages, on se concentre sur ce qui fait avancer l'histoire, et les passions amoureuses sont davantage dynamiques que les considérations philosophiques de Lévine, certes. Mais le film ne se réduit pas pour autant à une bluette, et cette mise en scène théâtrale permet de montrer un univers de fonctionnaires et d'aristocrates assez grotesques. À côté de cela, si c'est bien sûr très atténué, on a gardé le frère de Lévine et ses passages avec les paysans, qui sortent justement du lot en étant, en extérieur, avec beaucoup moins d'artifices.

Les acteurs sont très bien, les principaux comme les seconds rôles (défilée de visages familiers, pas toujours à leur avantage comme Ruth Wilson ou Matthew MacFadyen, et j'ai été surprise de croiser Raphaël Personnaz. J'avais entendu des critiques sévères vis-à-vis d'Aaron Taylor-Johnson, mais je me suis vite habituée à son look et il faut bien dire que dans le livre au départ il fait quand même bien godelureau, et lui et Anna se tombent assez vit dans les bras (il est cependant dommage de ne pas avoir gardé sa tentative de suicide puis sa scène finale où il part à la guerre, qui établissait mieux qu'il rendait ses sentiments à Anna. Jude Law est surprenant à contre-emploi en mari austère, et Keira Knightley s'en sort admirablement dans le rôle-titre, même si j'ai trouvé son personnage aussi pénible que dans le roman, je l'avoue.

Sauf que voilà, si tout est très joli, si Dario Marianelli continue de s'affirmer comme un des meilleurs compositeurs actuels, la mise en scène qui permet au film de sortir du lot se retourne parfois contre lui. C'est plein de trouvailles, d'humour, même, ça en met plein les mirettes, mais au bout d'un moment, j'étais là, à me dire "oui, c'est trop beau, oui, c'est trop malin, mais oui, ça me soûle", et du coup, j'étais moins concernée par le fond (alors que sur Reviens-moi, j'avais beau savoir à quoi m'attendre pour avoir lu le bouquin avant, la fin m'avait laissé en larmes. Là, le sort des personnages m'indifférait de plus en plus).

Dommage, donc, même si pour moi Wright reste toujours un réalisateur à suivre avec attention, j'espère quand même qu'il dosera un peu mieux ses effets à l'avenir.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 9 Décembre 2012, 18:07bouillonnant dans le chaudron "Films".