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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Maison des Ombres
1921. Florence Cathcart est réputée comme la meilleure chasseuse de fantômes du pays. Par chasseuse de fantômes, il faut comprendre qu'elle démasque les charlatans qui font croire à la présence d'esprits aux personnes crédules. Quand elle est invitée à résoudre un mystère dans un pensionnat où un enfant est mort, ses certitudes vont être mises à mal.

Difficile de faire du neuf avec des histoires de maisons hantées, et ce film britannique de Nick Murphy ne propose pas grand chose de neuf. Pour autant, il serait dommage de passer à côté. Le contexte historique, qui montre des personnages subissant le contrecoup de la Première Guerre Mondiale, se prête parfaitement à une histoire de fantômes, et le traumatisme des professeurs Mallory et McNair est bien exploité. Esthétiquement, c'est très soigné, avec une demeure bien mise en valeur sans pour autant abuser de l'aspect gothique; en fait, le bâtiment évoque plus Jane Austen (hors Nothanger Abbey) que la Hammer, et donne ainsi un faux sentiment de tranquillité. Les acteurs sont très bons, Rebecca Hall, Dominic West et Imelda Staunton en tête, ainsi que que quelques têtes connues en second rôle (Bran et Benjen Stark de Game of Thrones, notamment). La musique de Daniel Pemberton, utilisée avec parcimonie, est néanmoins très envoutante par moment.

Il ne faut pas s'attendre, cependant, à trembler de peur. Le film sait ménager quelques instants de tension, mais ce n'est pas un film d'horreur. Si Murphy a quelques fois recours au jump-scare, il n'en abuse pas comme ça a été récemment le cas sur La Dame en Noir. Malheureusement, si la première partie du film est très réussie, avec son rythme lent qui conduit sûrement l'intrigue, le dernier acte est beaucoup plus laborieux. L'origine du fantôme, en soi, n'est pas mauvaise, et la scène de la révélation prise toute seule, est assez réussie. On peut deviner quels personnages sont directement concernés, mais il y a assez de fausses pistes pour qu'on ne se doute pas de la nature exacte du drame. Hélas, la scène est mal amenée, après une sous-intrigue autour du personnage de Judd pas très heureuse.

Vient à cela s'ajouter une scène post-révélation pour régler le sort de l'héroïne qui parait un peu artificielle et le sentiment final est nettement plus mitigé, malgré la toute dernière scène assez jolie. Dommage donc que le film ne soit pas totalement abouti, et surtout que les éléments les moins réussis soient tous concentrés dans la dernière partie, laissant le spectateur un peu frustré.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 16 Novembre 2012, 10:07bouillonnant dans le chaudron "Films".