Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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H.M.S Defiant
En 1797, alors que l'Angleterre est en guerre avec la France, le mécontentement gronde chez les matelots de la Royal Navy, lassés des mauvais traitements. C'est dans ces conditions que le débonaire capitaine Crawford est chargé de rejoindre la flotte de l'amiral Jarvis en Méditerranée à bord de sa frégate, le Defiant, accompagné de son fils qui fait ses débuts comme aspirant. Mais l'équipage est au bord de la mutinerie et le fourbe et brutal lieutenant Scott-Padget ne fait rien pour calmer le jeu.

Au royaume des films d'aventures maritimes, orientés Royal Navy plutôt que pirates ou corsaires, ce film de Lewis Gilbert datant de 1962, aussi connu sous le titre Damn the Defiant! et Les Mutinés du Téméraire, est plutôt tombé dans l'oubli, éclipsé par les aventures de Jack Aubrey et Horatio Hornblower. Et c'est bien dommage. La mise en scène est classique mais soignée, avec peu de scènes d'actions mais celles-ci sont réussies (malgré quelques figurants un peu statiques). Le scénario est particulièrement riche. S'il n'y a pas le luxe de détails sur la vie à bord qu'on peut trouver dans Master and Commander, c'est tout de même assez fouillé, avec toute une galerie de personnages intéressants.

Le film commence de façon assez semblable aux Révoltés du Bounty, version Gable et Laughton: un jeune et séduisant lieutenant mène une escouade de presse. Mais là où Fletcher Christian se montrait humain malgré son devoir, Scott-Padget (incarné par Dirk Bogarde) se montre bien plus brutal. Son affrontement avec le capitaine humaniste incarné par Alec Guinness est particulièrement prenant, le personnage de Bogarde étant bien vicelard. On échappe à la sous-intrigue du fils voulant à tout pris faire ses preuves face à un père qui ne reconnait pas ses talents, Harvey Crawford devenant un élément de pression par Scott-Padget sur le capitaine à la place, ce qui m'a paru plus intéressant.

En 1h30, pas de gras entre les affrontements psychologiques, une mutinerie, des batailles navales, un brulot, et même une amputation du bras. Je ne regrette pas la découverte.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 13 Mai 2012, 22:46bouillonnant dans le chaudron "À l'abordage !".