Theon Greyjoy s'empare de Winterfell, mais son autorité toute neuve est vite mise à mal. À Port Réal, une sortie de la famille royale tourne à l'émeute, et au-delà du Mur, Jon Snow fait une rencontre intéressante.

Encore un épisode bien riche, avec quelques libertés par rapport au roman, mais on devrait plus ou moins retomber sur nos pattes. L'intrigue Robb/Talisa me laisse toujours un peu dubitative pour l'instant, et vu comme c'est parti, l'intrigue Arya ne devrait pas se terminer cette saison au même point que dans le livre, mais peu importe. Un des temps forts de l'épisode, c'est d'abord l'émeute à Port Réal, qui souffre un peu du fait qu'on n'avait pas assez senti jusque-là le désespoir du peuple (ah, si on avait eu la scène où Joffrey tire à l'arbalète du haut des remparts sur des pauvres bougres venus demander du pain et dit aux survivants qu'ils peuvent toujours bouffer les cadavres...). Mais cela permet au Limier, plutôt discret cette saison, de briller un peu, et les affrontements Jack Gleeson/Peter Dinklage sont toujours aussi jouissifs.

Ça bouge enfin un peu du côté de Jon Snow qui rencontre Ygritte, personnage qu'on va suivre un petit moment normalement. Là aussi, ça ne suit pas strictement le bouquin, mais au final ça ne changera pas grand chose même si la chronologie des événements risques d'être un peu bousculés. Mais le grand moment, j'ai trouvé que c'était les débuts de Theon comme maître de Winterfell.

Voilà un personnage qui doit être copieusement haï par une bonne part des spectateurs et ça ne va pas s'arranger de sitôt. Ce qui est compréhensible, il me donnait des boutons à la première lecture, jusqu'à ce que je réalise que c'était un des personnages les plus intéressants du lot (et qui nous réservera peut-être encore des surprises). Naturellement, il fait tous les mauvais choix, et se serait déjà dramatique si ça ne faisait souffrir que lui, mais les dégâts qu'il va faire auront une portée phénoménale. Et on le voit dès cet épisode, capable de prendre Winterfell en un tour de main, mais qui cafouille immédiatement après. L'exécution crade de Ser Rodrick, loin d'être de la violence gratuite montre combien il perd déjà tout contrôle des événements et est incapable de s'imposer comme chef.

Enfin, un petit rebondissement du côté de Dany, qui du coup ira dans la Maison des Non-Mourants avec une motivation un peu plus forte (qu'ils ne loupent pas ce passage, please!).