Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Dune
Dans un très lointain futur, l'empereur Shaddam IV confie au duc Leto Atréides la planète Arrakis, surnommée Dune en raison de son aspect désertique. Si le milieu est hostile, la planète revêt une importance capitale car on y extrait le Mélange, l'épice de longue vie qui rend possible les voyages spatiaux. Mais Shaddam IV complote en fait avec les Harkonnen, une maison rivale des Atréides, pour se débarrasser d'eux.

Le Cycle de Dune est un véritable monument de la science-fiction, et avant de s'y plonger, on peut avoir envie de se dire "retroussons nos manches et courage!". Cela dit, le premier roman (divisé originellement en deux dans l'édition pocket française) peut se suffire à lui-même tout en laissant deviner un univers bien plus vaste qui ne demande qu'à être exploré.

J'avais déjà lu le premier volume (la première moitié du premier roman, donc) quand j'étais au collège, car on me l'avait prêté, mais n'étant pas dans la même classe que la personne qui me l'avait confié, je n'avais pas eu le deuxième tome par la même voie, et je ne m'étais pas jetée dessus par d'autres moyens. J'avais bien aimé ce que j'en avais lu pourtant, mais il faut croire que le suspense ne m'avait pas paru insoutenable. Bon, maintenant, la lacune est comblée et tout en ayant passé un bon moment de lecture, je ne suis pas plus tourneboulée qu'il y a... plus de quinze ans déjà.

Frank Herbert laisse apercevoir un univers fascinant et riche, d'autant plus riche qu'on se doute que ce qui apparait dans le livre n'est qu'une partie de ce que l'auteur a en tête. Un peu comme Le Seigneur des Anneaux n'est qu'une partie émergée de l'iceberg que constitue l'Histoire des Terres du Milieu. Le rythme de l'histoire est entraînant (malgré une fin un peu rapide) et on est pris dans les intrigues politiques des grandes maisons et les efforts pour survivre dans un milieu naturellement hostile comme Dune. Mais, j'ai quelques réserves. D'abord, le style, même si c'est peut-être la traduction qui est en cause. D'accord, il s'agit d'un univers féodal, mais je trouvais la façon de s'exprimer des personnages souvent un peu trop pompeuse et le statut de messie du héros, Paul, n'a pas vraiment arrangé les choses. Il faut dire que si ce n'était pas encore le cas dans les années 60, on en a depuis tellement bouffé, des histoires d'Élus, encore que Herbert se livre à une relecture intéressante du thème. D'autant que le personnage, entraîné dès son enfance, est trop extraordinaire d'entrée de jeu pour qu'on soit fasciné par son évolution ou qu'on arrive véritablement à dissocier l'homme de la légende. Face à lui, on oppose le baron Harkonnen qui a absolument toutes les tares... Mouais, dommage. De façon amusante, un des personnages dont je me souvenais le plus de ma première lointaine lecture, c'était Duncan Idaho, qui apparait en fait très peu.

Si j'ai donc des réserves concernant les personnages, Herbert a le mérite de les faire évoluer dans un univers qui mérite vraiment d'être découvert, en tout cas.

potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 11 Avril 2012, 09:57bouillonnant dans le chaudron "Littérature".