Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Downton Abbey, saison 1
Les héritiers de Downton Abbey ont péri lors du naufrage du Titanic et les trois descendantes de la famille Crawley ne peuvent prétendre au titre de Lord Grantham. Manque de pot, le titre, le domaine et la fortune familiale sont indissociables. La seule solution est de faire venir Matthew Crawley, un lointain cousin plus bourgeois. Pendant ce temps, les domestiques ont eux aussi leurs soucis.

Le scénariste Julian Fellowes s'était fait remarquer il y a quelques années avec Gosford Park, un film de Robert Altman mettant en scène les rapports entre maîtres et valets dans une famille de l'aristocratie anglaise des années 30. Le thème est donc ici assez voisin, bien que l'action se déroule pour cette saison entre le naufrage du Titanic en 1912 et le début de la Première Guerre Mondiale. Maggie Smith est à nouveau de la partie, dans un rôle assez semblable de vieille bique snob où elle fait merveille.

La qualité de la reconstitution est admirable, la mise en scène classique mais jamais pesante, comme on peut le constater dès les dix premières minutes où l'on passe de personnages en personnages avec une grande fluidité. La distribution est parfaite, comme souvent dans ce genre de production, et même Joanne Froggatt, insipide à pleurer dans Robin des Bois, montre ici un tout autre visage, servie par un personnage bien écrit, ce coup-ci. On suit donc agréablement la famille et leur domesticité pendant sept épisodes, où leur histoire se déroule en parallèle à la grande, ses apports techniques, et ses bouleversements à venir.

Malheureusement, il faut bien avouer que les personnages évoluent assez peu et se bornent souvent à des archétypes pas vraiment transcendés pour l'instant: la fille aînée arrogante, la cadette frustrée de rester dans l'ombre, la benjamine féministe, le châtelain bienveillant, le majordome pompeux, le valet à la beauté du diable mais malfaisant, l'intendante qui abandonne toute vie personnelle au profit de ses maîtres... Tout y est, et s'ils sont tous attachants dans leur genre, ce manque d'évolution et le caractère répétitif des situations finit par desservir les acteurs (au bout du 15e air choqué de Lady Mary et du 15e air affligé/indulgent de Mrs Hughes, on ne peut s'empêcher de penser à la parodie faite à l'occasion du Comic Relief). Par chance, le dernier épisode promet pas mal de bouleversement dans la vie des personnages, qui va permettre ces évolutions qui manquent tant pour avoir vraiment une série enthousiasmante et pas seulement agréable à regarder.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 24 Mai 2011, 23:09bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".