Olivier de Garmont est un jeune aristocrate français que sa mère décide d'envoyer en Amérique, craignant pour sa vie alors que la révolution de Juillet approche. On lui adjoint comme domestique un anglais surnommé Parrot. Les deux hommes, si différents, vont découvrir ensemble les États-Unis.

Ce roman de Peter Carey fait partie de cette catégorie de bouquins frustrants: ils sont loin d'être mauvais, sont bien écrit, mais ils leur manquent définitivement quelque chose pour qu'on s'enthousiasme dessus. Pour un récit présenté comme picaresque, cela manque de péripéties, ou on se concentre assez peu là-dessus. Comme on s'en doute, Parrot et Olivier commencent par se mépriser avant de lier une amitié étrange. Mais tout semble raconté avec trop de distance pour qu'on ressente une quelconque émotion. Pourtant, Parrot a vécu une vie mouvementée!

De plus, la découverte du Nouveau Monde n'apporte aucun constat vraiment neuf: c'est une jeune démocratie mais pas le pays des Bisounours pour autant. Quelqu'un parti de très bas mais ayant du talent et une capacité d'adaptation peut y faire fortune, tandis que ceux qui restent accroché à des principes démodés ne s'y acclimateront pas. On ne peut pas dire que ce soit révolutionnaire. Reste que ça se lit agréablement, mais j'aurais aimé davantage aimer!