À l'étonnement de son entourage, la jeune Dorothéa Brooks décide d'épouser un homme beaucoup plus vieux qu'elle, mais qui, pense-t-elle, partagera avec elle la vie intellectuelle qu'elle souhaite.

Ce roman de George Eliot (qui, comme Georges Sand, était en fait une femme) est un classique de la littérature victorienne. Le début est un peu destabilisant, principalement à cause de la personnalité de l'héroïne, dont on a parfois du mal à comprendre les choix. De plus, au bout de 100 pages, on l'abandonne un bon moment pour s'intéresser à d'autres personnages (le docteur Lydgate, le jeune Fred Vincy) et il faut un moment avant que les différentes intrigues ne commencent à s'entrecroiser de façon un peu plus naturelle.

Quoiqu'il en soit, la vie dans une petite ville du XIXe siècle est admirablement brossée, avec toute une galerie de personnages très vivants. Même si la fin est assez douce-amère, cela se finit finalement mieux que je ne l'aurais pensé.