Harry s'apprête à commencer sa sixième année d'affilée à Poudlard, année marquée par le retour officiel de Voldemort. Alors que le jeune homme et Dumbledore plongent dans le passé de Voldemort pour découvrir ses points faibles, Drago malefoy est lui aussi chargé d'une importante mission.

Sixième adaptation, c'est la deuxième signée David Yates, qui livre ici du bon travail. Le scénario arrive pour une fois à plutôt bien poser les différents points du livre avec un résultat équilibré entre les horcruxes, la romance, et les complots des Mangemorts. Quant aux acteurs, les nouveaux venus sont tous épatants, de Jim Broadbent en Horace Slughorn à Jessie Cave dans le rôle de Lavande. Quant aux anciens, ils assurent, Rupert Grint arrivant même à être très bon dans ses scènes comiques, à des lieues de ses insupportables grimaces des débuts. C'est avec plaisir qu'on peut voir Tom Felton plus mis en avant. Comme son personnage, il était jusque-là cantonné au même registre de petite teigne arrogante pendant cinq épisodes, mais il se révèle excellent en montrant un Drago plus sombre et tourmenté.

Yates se montre également plus à l'aise dans les scènes d'action que pour le précédent film, si elles sont courtes, elles sont efficaces.

Parmi les bémols, je citerais juste la romance entre Harry et Ginny. Si les histoires de coeurs de Ron et Hermione sont traitées sur un mode comique qui fait passer la pilule, Harry et Ginny sont trop sur la même longueur d'ondes pour être intéressants. Ils s'aiment, et... c'est tout. Alors on essaie de donner des trucs à faire à Ginny, mais ça tombe souvent à plat et c'est dommage. Aussi, certaines scènes n'atteignent pas l'intensité du livre comme la boisson du désespoir ou la fuite du Prince, un peu trop vite expédiée.

Mais le film, qui correspond finalement à un tome de transition, pose bien les bases pour la suite (horcruxes, enlèvement d'Ollivander...) et est au final un bon cru.