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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Rome, saison 2

Le cadavre de Cesar refroidit à peine sur les dalles du sénat que ça y est, ça complote déjà dur, entre Octave et Antoine, plus ou moins alliés contre Cassius et Brutus. Quant à Atia, elle entend bien reprendre sa revanche contre Servilia, tandis que de son côté, Vorenus aura du mal à surmonter le drame qui a détruit sa famille, même avec l'aide de son bon ami Pullo.

Avec Rome, l'unique objet de mon ressentiment (ou presque) c'est que la série, à l'origine prévue en cinq saisons, a dû se refermer après seulement dix épisodes de la seconde (même si on parle depuis peu d'un film qui y ferait suite). Ainsi donc, beaucoup de choses sont traitées, de la lutte d'Octave et Antoine contre Brutus, puis d'Octave contre Antoine, pour ne parler que des grands événements historiques.

Et pourtant, on ne peut que saluer encore une fois la réussite, car malgré certaines ellipses ou modifications nécessaires (et ne perdons pas de vue qu'il s'agit d'une fiction, qui, aussi bien documentée soit-elle, n'est pas un documentaire et ne vise pas à l'être) les parcours des nombreux personnages arrivent tous à une conclusion, au minimum satisfaisante, au mieux superbe.

Même si cette saison est dans la droite ligne de la saison 1 au niveau de l'ambiance, il faut souligner que Pullo et Vorenus sont un peu plus en dehors de la grande Histoire, même s'ils la rejoignent dans des moments clés (la mort de Ciceron et surtout la fin). Ils ont ici forts à faire entre leur famille et leur nouveau boulot très Gangs of the Aventine.

Un autre changement notable se fait au niveau des acteurs: ainsi, Max Pirkis, qui a joué Octave de 12 à 18 ans dans la première saison n'apparait que dans les deux premiers épisodes avant de laisser place à Simon Woods (qui apparait comme l'antithèse totale de son Bingley d'Orgueil et Préjugés 2005). Si l'on est habitué à voir des acteurs se succéder pour un même personnage à des âges différents et que l'apparition de l'Octave adulte est réussie, elle demande un petit temps d'adaptation. Pas vraiment à cause du physique radicalement différent, mais surtout de la personnalité. Alors que Max Pirkis jouait un adolescent brillant, renfermé et maussade mais avec un côté encore sympathique, Simon Wood est carrément glaçant. Les deux interprétations sont excellentes, mais il m'a fallu un moment pour m'habituer à l'idée que c'était le même personnage.

Comme dans la première saison, il est un peu gênant que le temps qui passe soit rarement explicitement indiqué, et il ne faut pas faire attention à la logique entre les filles de Vorenus qui sont atteintes du syndrome de Peter Pan et autres personnages qui ne prennent pas une ride, contrairement à d'autres. Aussi, malgré le budget important pour une série tv, on sent toujours les limites, avec de très rares vues d'ensembles de Rome et de foules, et la bataille d'Actium réduite à quelques galères brûlant en arrière-plan. Il faut toutefois saluer le passage de la bataille des Philippes, où on voit pour une fois vraiment deux armées se faire face, même si une fois le combat engagé, on a surtout des plans rapprochés (et des coups qui font toujours bien mal).

Mais au final, ce sont surtout les personnages qui sont le point fort de la série, magnifiquement servis par les dialogues et les interprètes. Je dois toutefois dire qu'à la fin, c'est surtout le personnage d'Atia qui sortira du lot pour moi (au point que j'aurais aimé que le dernier plan soit celui de son visage au triomphe de son fils, plutôt que les deux dernières scènes concluant l'intrigue sur Césarion): une garce de première classe, mais aussi bouleversante quand arrivée à ses fins elle n'en tire plus aucun plaisir (mais ayant gardé son mordant comme le prouve la scène avec Livia, et j'ai aimé la conclusion de la relation avec Octavia).

Malgré cette fin trop rapide, Rome garde un haut niveau d'un bout à l'autre et est une évocation magistrale de la fin de la République romaine (et croisons les doigts pour que Le Trône de fer en soit l'équivalent médiéval fantastique, et parvenant à arriver à son terme, cette fois).

potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 31 Mars 2009, 20:19bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".