Bella Swan, une adolescente, s'installe à Forks, ville pluvieuse de l'état de Washington. Elle ne tarde pas à croiser dans son nouveau lycée un petit groupe de jeunes beaux comme des dieux, et tombe amoureuse de l'un, Edward.

Bon, avant de commencer, je précise que je n'ai pas vraiment aimé les livres de Meyer pour des raisons évoquées dans les articles qui leur sont consacrés. À ma grande surprise, et même si le film est loin d'être une réussite, je n'ai pas passé un mauvais moment et j'ai même trouvé que c'était une plutôt bonne adaptation, qui ne transforme pas en diamant l’œuvre de Meyer, mais qui se laisse regarder.

Ainsi, même si on a droit à la voix-off de Bella de temps en temps, plutôt inutile, on échappe à ses incessants délires sur la perfection d'Edward et elle apparait comme plus sympathique, d'autant que Kristen Stewart est bonne dans ce rôle. Ensuite, même si l'action ne démarre, comme dans le livre, qu'à la toute fin du film, les méchants vampires font leur apparition plus tôt, et la menace qu'ils présentent semble moins parachutée de nulle part parce qu'il en faut une.

Maintenant, venons-en plus particulièrement aux vampires. L'auteur insistait tellement sur leur perfection surhumaine, la fascination qu'ils exercent, qu'on pouvait se demander comme la réalisatrice s'en tirerait. C'est un peu le même problème qu'avec les Elfes dans l'adaptation du Seigneur des Anneaux d'ailleurs. Ils s'en tirent à des degrés divers. On a le "je suis juste un peu pâlichon mais à part ça j'ai l'air d'un être humain comme les autres" ( par exemple, Emmett), le "la maquilleuse est devenue folle et j'ai l'air un peu ridicule mais faisons comme si de rien n'était" (par exemple, Carlisle) et "avec mes yeux ronds, mes boucles blondes et mon mutisme, j'ai l'air de répéter pour un biopic sur Harpo Marx" (unique représentant de cette catégorie, Jasper).

Concernant Robert Pattinson, même si je l'avait trouvé parfait en Cédric dans Harry Potter, je m'attendais ici au pire, tant je trouve le personnage mauvais et impossible à jouer. Finalement ce n'est pas génial mais il arrive la plupart du temps à limiter les dégâts, à part quand il doit transmettre son déchirement intérieur où là je l'ai trouvé mauvais. Le problème est qu'il s'agit de scènes-clés du film et celle où il avoue sa nature à Bella est plutôt loupée, d'autant que toutes les répliques ridicules semblent y être concentrées.

Les effets spéciaux ne sont pas terribles mais je n'ai pas trouvé ça gênant car l'intrigue ne reposait pas vraiment dessus (le scintillement de la peau des vampires n'est pas génial, mais l'idée même ne l'est pas, de toute façon). Il y a des moments un peu ridicule (la scène au piano avec l'éclairage qui va bien, l'apparition des trois vilains vampires au milieu de la brume sur fond de musique rock, ça faisait vraiment clip).

Je ne me suis pas ennuyée mis à part un léger creux entre le moment où Edward montre à Bella ce qu'il est et la partie de base-ball.

Je ne m'attendais vraiment pas à grand chose mais finalement, malgré les réserves citées, c'était plutôt sympa.