Bella, une adolescente de dix-sept ans, quitte l'Arizona pour la pluvieuse ville de Forks, où vit son père, afin de laisser un peu d'intimité à sa mère remariée. Alors qu'elle pense avoir des difficultés à s'acclimater, elle repère un petit groupe de lycéens beaux et étranges au-delà de toutes mesures et va se lier à l'un d'eux, Edward.

La série Twilight dont le premier tome est sorti en français sous le titre Fascination, est le dernier gros phénomène littéraire en date après Harry Potter. Si on peut y voir des points communs (public visé à la base plutôt adolescent mais vite élargi, premiers tomes sortis de façon normale et le dernier en fanfare suite à un excellent bouche-à-oreille, et bien sûr une adaptation en route) il s'agit plus là de romance adolescente avec une dose de fantastique qu'une véritable saga de fantasy. C'est en tout cas ce que le premier tome me laisse à penser pour l'instant.

Je dois avouer que sans être déçue parce que je ne m'attendais pas à grand chose, j'ai du mal à partager l'enthousiasme délirant que semble susciter la série. Certes, on peut s'attacher facilement à l'héroïne, une ado loin d'être idiote mais qui a tendance à se prendre les pieds dans le tapis. C'est facile à lire (il y a beaucoup de dialogues) et distrayant. Mais à l'issu de ce premier tome, je ne vois pas trop en quoi ça se distingue de la production pour ados standard. D'accord, l'histoire est narrée par une adolescente fascinée par Edward Cullen. Mais était-il nécessaire, à chaque fois qu'il entre en scène, de mentionner sa beauté, sa perfection physique, de le comparer à un ange, un top-model? Au bout d'un moment, c'est un peu gavant. D'autant qu'il ne peut pas se contenter d'être d'une beauté irréelle, il est parfait en tout, capable de composer un morceau (inspirée par l'héroïne!) à rendre jaloux Mozart, etc. Quant à Bella, elle a beau se considérer comme ordinaire, elle attire vite l'attention de pas mal de membres de la gente masculine pour que ce soit naturel.

Malgré ces défauts ce n'est pas désagréable à lire pour autant, et heureusement que dans les 150 dernières pages, le danger se fait un peu plus tangible. L'auteur laisse également des pistes qui peuvent faire espérer un peu plus de profondeur à son univers et ses personnages: la famille Black, les différentes capacités des vampires... Je lirais sans doute le deuxième tome pour me faire une meilleure idée en espérant quand même que ça passe à la vitesse supérieure.