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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Yes, Minister/Yes, Prime Minister
Après des années dans l'opposition, Jim Hacker entre enfin au gouvernement, comme ministre des affaires administratives. Avide de faire passer de nouvelles réformes qui lui assureront gloire et popularité, il se heurte à son secrétaire permanent, sir Humphrey Appleby, bien décidé à ce que surtout rien ne change.

Yes, Minister est une sitcom britannique créée au début des années 80 par Anthony Jay et Jonathan Lynn. Elle se déroule dans les coulisses du gouvernement britannique, et la plupart des épisodes sont construits autour de la lutte entre le ministre Jim Hacker et le secrétaire permanent sir Humphrey Appleby, tandis que coincé au milieu, Bernard Wooley, secrétaire privé du ministre mais subordonné d'Appleby, a parfois bien du mal à choisir son camps. Et tout le monde en prend pour son grade.

Hacker est bien intentionné en général, mais pas très malin et surtout, il ne fera rien qui risquera de lui faire perdre des points dans les sondages. Le meilleur moyen de le dissuader de faire quoi que ce soit est de lui dire qu'une de ses décisions est courageuse (comme l'explique Appleby, "une décision controversée vous fera perdre des voix, mais une décision courageuse vous fera perdre les élections"). En face de lui, Sir Humphrey représente le haut fonctionnaire en principe chargé de faire appliquer les directives du gouvernement, mais qui fait tout pour maintenir le statu quo qui lui est favorable. Nigel Hawthorne interprète à merveille ce personnage manipulateur qui perd ses interlocuteurs dans un verbiage assez hallucinant, et Paul Eddington dans le rôle de Hacker est un excellent contrepoids, il faut voir ses airs totalement perdus après une longue tirade de sir Humphrey.

Le personnage de Bernard interprété par Derek Fowlds pourrait passer inaperçu entre les deux, mais il parvient à se faire une place, principalement grâce à ses interventions où il pointe généralement du doigt les incohérences dans les métaphores de ses supérieurs. Les acteurs sont excellents, mais il faut souligner la qualité des dialogues qu'on leur donne à dire.

Un épisode de Noël d'une heure conclut la troisième saison, et fait le pont vers une suite de deux saisons, Yes, Prime Minister. Comme le titre le laisse deviner, Hacker prend du galon et ses comparses de même. La qualité est toujours au rendez-vous, et avec un total de cinq saisons, on aborde pas mal de sujets (relations internationales, parité, campagne anti-tabac, hôpitaux...) et la série a beau avoir été tournée durant les années Thatcher, elle n'a pas pris une ride au niveau de ses thèmes.

Les créateurs ont arrêté au bout de cinq saisons, estimant qu'ils avaient fait le tour et qu'il valait mieux arrêter plutôt que de s'essouffler (ajoutons également qu'Eddington souffrait d'un cancer de la peau sur la fin). On a donc une série quasi-parfaite dont chacun des épisodes est un petit bijou qui dépeint avec causticité le monde de la politique. On rit beaucoup, tout en flippant quand même un peu devant le spectacle.

potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 26 Août 2012, 21:32bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".