Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Wonka
Après avoir parcouru le monde pour parfaire ses talents de chocolatier extraordinaire, Willy Wonka arrive en ville avec l'intention d'ouvrir une boutique. Désargenté, il tombe sous la coupe de sa tyrannique logeuse Mme Scrubitt. De plus, le cartel des chocolatiers complote pour l'empêcher de s'implanter, craignant sa concurrence. Heureusement, Wonka va trouver des alliés parmi ses compagnons d'infortune exploités par Scrubitt.

Wonka fait partie de ces projets qui font lever un sourcil dubitatif à leur annonce: un film sur la jeunesse de Willy Wonka, le chocolatier-magicien de Charlie et la Chocolaterie? Personnellement, j'étais aussi chagrinée de voir Paul King déserter la réalisation du troisième Paddington pour s'embarquer là-dedans. Puisqu'on parle de l'ours péruvien et de ses adaptations au cinéma, Wonka est confectionné par la même équipe: David Heyman à la production, Paul King et Simon Farnaby (qui fait aussi une apparition en agent de sécurité...) à l'écriture. Allaient-ils réussir leur coup encore une fois et faire de l'exploitation d'un livre pour enfant qui incite à la méfiance au premier abord une jolie réussite? On ne va pas tourner autour du pot, la réponse est oui.

Le film est une comédie musicale, une vraie, qui reprend quelques chansons de la première adaptation du roman de Roald Dahl mais bénéficie surtout d'une musique de Joby Talbot et de chansons de Neil Hannon (précisons que j'ai regardé la version originale). Chansons qui sont entrainantes à défaut d'être franchement mémorables. Très ironiquement j'ai quitté la salle en ayant dans la tête... Master of the House de l'adaptation musicale des Misérables. Probablement par association d'idées: Olivia Colman tient un rôle très mère Thénardier dans ce film, elle avait joué la Thénardier dans une minisérie Les Misérables de la BBC diffusée peu après la version de Tom Hooper... Enfin bref, Wonka donc. On découvre un chocolatier jeune et encore naïf, loin du reclus cynique qu'il va devenir, en butte aux manœuvres de patrons sans scrupules qui voient d'un mauvais œil un nouveau concurrent et à sa logeuse qui le réduit vite en esclavage. Son enthousiasme et ses talents lui permettent de ne pas s'apitoyer sur son sort et il va accomplir son rêve avec l'aide de Noodle, une orpheline lettrée, et d'une poignée d'autres exploités d'horizon divers... Sans parler d'un mystérieux petit bonhomme orange.

Le film est un concentré de bonne humeur quasi-permanente, plein d'humour et de bons sentiments sans jamais être trop sucré, peuplé de personnages amusants, que ce soit les gentils ou les méchants. Le casting semble s'en donner à cœur joie. Timothée Chalamet a l'occasion d'incarner un personnage plus enjoué que d'ordinaire et se sort honorablement de ses scènes chantées et dansées bien que l'on sente qu'on n'a pas affaire là à un Gene Kelly. Il est solidement épaulé par le reste de la distribution, avec quelques rescapés des Paddington comme Tom Davis en sbire de Mme Scurbitt qui réserve certains des passages les plus drôles, Sally Hawkins ou encore Matt Lucas, et bien sûr Hugh Grant en Oompa Loompa (qui prend son temps pour arriver, d'ailleurs).

Les nouveaux venus chez Paul King ne sont pas en reste, en particulier Calah Lane qui campe une Noodle très attachante, comme les autres alliés de Wonka, avec notamment Jim Carter en comptable déchu. Je ne suis pas une grande fan de Paterson Joseph à cause de sa prestation dans Jekyll qui me fait toujours craindre du cabotinage mais il est ici impeccable en grand méchant membre du cartel des chocolatiers. Tout ce qui a trait à son quartier général est hilarant, à commencer par l'endroit où il se dissimule, ce qui permet quelques apparitions de Rowan Atkinson en membre du clergé corrompu qui valent le détour).

Divertissement charmant par excellence, Wonka confirme que Paul King est un réalisateur à suivre, jamais à court de trouvaille visuelle sans surcharger la barque. De quoi surveiller la suite avec curiosité, qu'il continue dans ce genre ou se lance dans des projets très différents.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 21 Janvier 2024, 20:00bouillonnant dans le chaudron "Films".