Partout dans le monde, à la même heure, les enfants se figent brusquement avant de reprendre leurs activités normales. Torchwood commence à enquêter sur le phénomène quand celui-ci se reproduit, et cette fois-ci, les enfants ont un message à faire passer.

Même si la deuxième saison de ce spin-off de Doctor Who montrait une amélioration par rapport à la première, je n'étais toujours pas séduite aussi ne me suis-je pas précipitée avec avidité sur cette saison spéciale de seulement cinq épisodes d'une heure. Quoiqu'il en soit, j'ai bien aimé. Le format mini-série semble plus lui réussir, avec une histoire précise à raconter plutôt qu'un arc pas terrible au milieu d'épisodes indépendants et inégaux.

Deuxième bonne surprise, Gwen ne m'a pas gavée. Certes, Eve Myles est toujours aussi peu crédible dans les scènes d'action, mais je n'avais pas envie de la baffer dès qu'elle ouvrait la bouche. L'équipe est réduite, on sait qui est avec qui, et on ne nous enquiquine donc plus avec ce genre de sous-intrigue.

Le premier épisode est donc des plus prometteurs. Une partie de la population "possédée", on y a déjà eu droit dans le Whoniverse, que ce soit la série mère ou The Sarah-Jane Adventures, mais les gamins font leur petit effet. Dans l'épisode 2, c'est déjà un peu plus répétitif, surtout quand on comprend qu'ils ne sont pas dangereux mais servent à communiquer. Dommage que les épisodes 3 et 4 soient plus mous, avec une équipe qui assiste à l'action par ordinateur interposée avant de prendre les choses en main (et faut voir comment ça tourne) mais l'épisode 5, plus rythmé et dur, apporte une conclusion satisfaisante à l'ensemble.

Cette saison met la pédale douce sur l'humour adolescent, et explore des aspects qui auraient pu être développés plus tôt, comme les familles de Ianto et Jack. Les personnages secondaires sont bien campés (mention spéciale à Peter Capaldi, qui jouait un tout autre rôle dans DW et incarne ici John Frobisher) et l'aspect du vilain ET (ou ce qu'on en laisse deviner) et réussi et inquiétant.

Malgré tout, il reste des défauts. Finalement, l'histoire repose sur un principe absurde: avec leur technologie, pourquoi les aliens se compliquent-ils la vie à communiquer, négocier, alors qu'ils pourraient "faire leur marché" sans rien demander à personne? On a également l'impression qu'on pousse un peu trop le côté sombre au niveau du capitaine Jack, qui doit toujours tout perdre ou tout sacrifier. Ce n'est peut-être pas gênant si on ne suit qu'une série, mais cela fait un peu doublon avec la malediction de l'immortel aux grands pouvoirs et grandes responsabilités qu'est le Docteur.

Mais bon, contrairement aux autres saisons, cette fois les qualités l'emportent largement sur les défauts. Problème toutefois: suite au succès de la mini-série, une quatrième saison est à venir, alors que Children of Earth me paraissait la façon parfaite de boucler la période Torchwood de la longue vie de Jack.

Pour se remonter le moral après une conclusion éprouvante à l'aventure, terminons sur une photo promo nanarde: