Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Twilight Zone, saison 2
Un homme noue soudainement un lien télépathique avec une inconnue. Une chanteuse de rue obtient la clé d'un succès foudroyant grâce à un pendentif. Dans une base polaire, une pieuvre sème la panique mais ne fait qu'annoncer un bien plus grand danger. Invraisemblable? Pas quand on s'aventure dans la Quatrième Dimension.

L'année précédente, la plate-forme CBS all-access avait diffusé la première saison de la nouvelle mouture de La Quatrième Dimension, série mythique créée par Rod Serling. Les dix épisodes proposés s'étaient malheureusement dans l'ensemble révélés décevants. On reprenait pourtant ce qui avait fait le succès de l’œuvre d'origine: des histoires montrant des gens ordinaires dont le quotidien bascule suite à l'apparition d'un élément fantastique ou de science-fiction, avec à la clé une morale pointant un comportement humain ou prenant un tour plus politique. Le principal problème venait du format des épisodes: là où on bouclait généralement une histoire en vingt minutes, avec concision et efficacité jusqu'à une fin généralement percutante, le reboot passait le double de temps à exposer une situation, à se noyer dans son propos ou se répéter avant une conclusion qui tombait souvent à plat. La leçon aura-t-elle au moins servi pour améliorer la saison 2 qui vient d'arriver cette semaine?

Non, hélas. Si certains épisodes tiennent en une demi-heure, d'autres font encore dans les 45 minutes sans que le point de départ ne le justifie. Try, Try par exemple, est inutilement bavard alors que l'idée n'était pas mauvaise: un homme remonte sans cesse le temps pour ménager la rencontre puis la relation parfaite avec la femme qui l'attire, mais au lieu d'en faire une comédie romantique, on se place du point de vue de la femme en question qui découvrant le pot aux roses juge justement la pratique effrayante. You Might Also Like, dernier épisode de la saison, aurait pu faire une bonne critique de la société de consommation mais se perd en route et ramène des aliens de la première série dont on excusait l'apparence kitsch par l'époque de tournage mais qui sont ici d'un ridicule achevé (et au maquillage encore moins convaincant!), le tout pour une chute qui n'atteint pas l'horreur et l'humour noir de l'épisode auquel on fait référence.

Les épisodes les plus courts s'en sortent mieux, mais davantage pour leur durée que pour la finesse de leur écriture. La seule évolution notable est que la volonté d'aborder des sujets graves comme le racisme, le traitement des immigrés ou la violence masculine disparait totalement au profit d'intrigues visant des problèmes plus individuels. À peine pourrait-on lire une pique envers Trump dans A Small Town en se basant sur l'apparence bien lisse des enfants/beaux-enfants du maire imbuvable, et encore. La qualité des nouveaux épisodes n'est toutefois pas meilleure que celle de la première saison, comme quoi les reproches selon lesquels celle-ci était trop "woke" tapaient à côté: une histoire mal racontée est une histoire mal racontée, qu'elle essaie de porter un message (fort honorable au demeurant) ou non.

Deux saisons, vingt épisodes, et l'on ne dépasse pas le niveau du "sympa sans plus" dans le meilleur des cas. Décidément cette Twilight Zone version XXIe siècle peine à convaincre.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 27 Juin 2020, 19:32bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".