Toby Peters est appelé par son ex-femme Anne qui craint que son nouvel époux ne se soit attiré des ennuis. De fait, en se rendant chez eux, Toby tombe sur le cadavre du bonhomme, battu à mort... Et sur Joe Louis qui se tient juste à côté du corps, les poings ensanglantés.

Après The Fala Factor, intrigue barrée impliquant l'enlèvement du chien du président Roosevelt, Kaminsky revient à un peu plus de sérieux. Tout d'abord parce que cette fois-ci, le meurtre touche Toby de près. Bien qu'il n'ait pas d'affection particulière pour Ralph, le nouveau mari d'Anne, il lui en reste pour elle et a donc une raison autre que professionnelle de démasquer le coupable. Ensuite, la présence de Joe Louis permet d'aborder le sujet du racisme: il a un alibi, mais comme ce dernier consiste en une femme blanche avec qui il a une liaison, il ne veut pas que cela s'ébruite (on a souvent une image de la Californie comme d'un État particulièrement ouvert mais à l'époque de l'action elle appliquait des lois ségrégationnistes, notamment sur les mariages).

Cela reste néanmoins en arrière-plan et si l'humour est moins présent dans ce volume (et principalement assuré par Shelly Minck et Mrs Plaut), le ton reste tout de même celui du divertissement léger. L'intrigue n'en est pas pour autant négligée et le fin mot de l'histoire parvient à ne pas être prévisible.

Encore une fois après Eleanor Roosevelt, on s'éloigne un peu de Hollywood et de ses stars (malgré une apparition de George Raft, mais contrairement à Buster Keaton dans le tome précédent, il ne joue aucun rôle dans l'affaire) mais Kaminsky est loin d'avoir épuisé le sujet à en juger par l'ouverture vers la prochaine enquête qui devrait concerner un certain Marion Morrison.