Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Royal Book of Oz
Lorsque le professeur Wogglebug décide d'établir l'arbre généalogique des membres de la cour d'Ozma, l'Épouvantail est contrarié de réaliser qu'il n'a aucune famille. Il part donc à la découverte de ses racines et se retrouve dans un royaume inconnu. Inquiets, Dorothy et le Lion peureux se lancent à sa recherche et rencontrent en chemin un drôle de chevalier.

Lire les quatorze tomes du Cycle d'Oz de L. Frank Baum était loin d'être une corvée. Tous les romans n'étaient pas d'un intérêt flagrant, parfois trop gentillets pour être vraiment palpitants, parfois répétitifs mais suffisamment courts pour qu'au rythme de deux par mois environ, ce ne soit pas indigeste. Néanmoins, ils ne m'ont pas convaincue que l'univers créé était suffisamment fascinant pour continuer de l'explorer à travers les œuvres des divers repreneurs. L'édition que j'avais comportait néanmoins un quinzième livre, le premier qui n'était pas signé par Baum mais par Ruth Plumly Thompson, qui en a écrit presque vingt, à une cadence annuelle. Peut-être a-t-on inclus The Royal Book of Oz parce qu'à sa sortie il a été attribué à Baum.

Le passage de relais se fait en tout cas en douceur. Le fait d'inventer une origine à l'Épouvantail au-delà de ce qu'il pouvait raconter dans Le magicien d'Oz peut paraître audacieux mais aussi étonnant que cela paraisse, le statu-quo n'est finalement pas vraiment bousculé. Les ingrédients habituels sont là, avec un nouveau royaume voisin d'Oz dont on ignorait l'existence et dont l'Épouvantail se retrouve empereur, très vaguement inspiré de la Chine nous dit-on c'est à dire qu'on balance quelques termes aux sonorités asiatiques en vrac, il y a des animaux parlants au caractère bien tranchés, quelques menaces de métamorphoses mises en application ou non et à la fin tout le monde rentre à la Cité d'Émeraude faire la fête. Si l'on croise pas mal de personnages connus, Ruth Plumly Thompson resserre vite son intrigue sur Dorothy, l'Épouvantail et le Lion peureux. Le roman évite du coup le côté "défilé" de certains précédentes aventures. Parmi les nouveaux venus, le chevalier sir Hokus se révèle amusant et on note un goût pour les jeux de mots qui était peut-être moins présent chez Baum.

The Royal Book of Oz atteint l'objectif fixé, en ne dépaysant pas le lecteur et parvient même à éviter certains des travers des livres de Baum comme le manque d'enjeu ou même de sentiments (les motivations de l'Épouvantail à se trouver une famille en amènent une dose). Je n'irai pas jusqu'à découvrir le reste de la production de Thompson mais à en juger par ce roman-ci, elle était à son affaire.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 17 Juin 2023, 19:10bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".