Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Passing Bells
1914. Michael vit à la campagne avec ses parents et les aide à s'occuper de leur ferme tout en filant le parfait amour avec sa voisine. Tom travaille dans la boulangerie de son père. Tous deux s'engagent dès le début de la Guerre, s'imaginant qu'elle sera de courte durée.

2014 a été l'occasion de commémorer le centenaire du début de la Grande Guerre, ce qui a amené les chaînes télévisées à proposer des programmes en rapport. Entre autres, la BBC a diffusé une mini-série écrite par Tony Jordan retraçant le parcours de deux jeunes bidasses, un Anglais et un Allemand, pris dans l'enfer des combats. Cinq épisodes, un par année de guerre. Cinq épisodes de 30 minutes seulement, ce qui semble un peu court, mais le choix vient peut-être du fait que Jordan, qui a beaucoup travaillé sur des soap comme Eastender, au point d'en appliquer la formule dans Dickensian, est tout simplement à l'aise avec ce format.

La première chose que l'on remarque en tout cas, c'est que tous les personnages parlent anglais. L'usage de la langue de Shakespeare dans la bouche des personnages allemands peut à première vue paraître comme une facilité bien trop courante et critiquée afin que le téléspectateur britannique ne se fatigue pas à lire des sous-titres mais le procédé est tout de même sauvé quand il permet de ne pas identifier d'entrée de jeu le camp d'un personnage jusqu'au moment où il revêt son uniforme, Tom et Michael pouvant jusque-là paraître s'engager dans la même armée et devenir frères d'armes pour ce que l'on en sait (cela fonctionnerait mieux si l'on n'avait pas déjà vu le synopsis et le générique, cela dit). Une manière de mettre en valeur leur ressemblance plus que de la simple paresse en tout cas, bien que cela ne fonctionne pas totalement.

Avec des épisodes aussi synthétiques, on n'a pas vraiment le loisir de faire dans la subtilité, et les personnages principaux auront pour seule caractéristique d'être adorables (caractéristique que Patrick Gibson et Jack Lowden n'ont aucun mal à vendre), tout comme leurs camarades.

Hormis quelques sautes d'humeur et moments de désespoir occasionnels, tout le monde est de bonne composition et le nationalisme ou la haine de l'ennemi ne paraissent jamais une motivation. Cela permet une sympathie immédiate et continue pour les protagonistes mais enlève toute complexité à l'ensemble, qui se concentre sur l'angle de la jeunesse inconsciente sacrifiée.

De ce point de vue, The Passing Bells s'en tire bien. On sent le manque de budget, les tranchées sont très propres et les scènes de combats sont cadrées très serrées pour pallier au manque de figurants et tout le dernier épisode amène sa fin tout en ironie tragique avec de gros sabots, mais c'est efficace, ce qui est finalement l'essentiel.

La durée très courte de cette mini-série lui permet d'être facilement visionnée pour qui a peur de se lancer dans une œuvre au long cour, même si en contrepartie l'on ne doit pas s'attendre à de grands développements mais plutôt à une suite de tableaux. Le résultat est néanmoins suffisamment poignant pour remporter l'adhésion.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 11 Septembre 2017, 10:15bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".