Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
The Magicians, saison 4
Quentin et ses amis ont réussi à ramener la magie après que les Dieux aient coupé le courant, mais vivent désormais sous une nouvelle identité, sans le moindre souvenir de qui ils sont vraiment... sauf Eliot, qui est possédé par un monstre.

La série a toujours eu un côté foutraque et décousue, empilant personnages et sous-intrigues pour remplir les treize épisodes requis, mais elle s'arrangeait tout de même pour offrir quelques séquences ou épisodes réussis. Hélas, ici, on a plus que jamais l'impression de naviguer à vue, et comme SyFy, à l'issue de la troisième saison, l'avait renouvelé pour deux supplémentaires, s'y ajoute le sentiment que ça peut durer indéfiniment cette histoire, en faisant revenir encore et toujours les mêmes personnages comme Christopher Plover, ou Mayakovsky le Russe bien caricatural avec sa vodka et son accent à couper au couteau (pas du tout joué par un Russe d'ailleurs) ou en multipliant les allés-retours entre les divers univers là où un des intérêts du livre était la difficulté à y accéder: c'était l'objet d'une vraie quête et quand à la fin du tome 2 Quentin est privé de Fillory, c'est un déchirement, pas une péripétie oubliée deux épisodes plus tard (même si oui, il y retourne dans le tome 3).

Margo, qui était devenue un peu plus attachante dans la saison précédente car bien malmenée par la reine des Fées, retombe dans ses travers et bien que l'épisode centré sur elle essaie d'émouvoir, il tombe à plat. Sa relation avec Josh (qui continue d'être le loser de la bande, transformé en loup-garou, puis en poisson) n'est pas bien convaincante non plus et on se perd en mini-intrigues (une histoire d’œuf de dragon, Kady qui doit un loyer à Baba-Yaga...) pas très intéressantes.

Hape Appleman, un des meilleurs acteurs de la bande, est contraint pendant toute la série de parler d'une voix morne et monocorde sous prétexte qu'il est possédé et quand on désire offrir un épisode capsule après la bonne réception de ceux de la saison précédente, on nous ressort encore un musical, ce qui est vachement iconoclaste (The Magicians dans ces moment-là, c'est un peu ce type en soirée qui se croit très déjanté et original sous prétexte que l'alcool le désinhibe mais qui ne l'est pas tant que ça, en fait).

Si le fil rouge est par moment oublié, il trouve une conclusion correcte bien qu'un peu trop facilement exécutée, dans une certaine mesure toutefois puisque les scénaristes osent tuer un des principaux protagonistes (décision peut-être moins calculée que motivée par l'indisponibilité de l'acteur dans le futur). Dommage que le traitement des précédentes morts est telle que le premier réflexe (avant de lire les déclarations des créateurs) est de se dire qu'il va revenir d'une façon ou d'une autre rapidement la saison prochaine, et les adieux larmoyants et en chanson de ses amis en ressortent plus niais et longuets qu'émouvants.

L'adaptation est plus chorale que les livres dont elle est tirée, donc l'absence pour la suite d'un de ses personnages majeurs ne devrait pas laisser un grand vide, surtout compte-tenu du charisme de l'intéressé. Mais si l'on peut se laisser charmer par la manière dont on part dans tous les sens et trouver cela surprenant, il serait peut-être plus judicieux de moins s'éparpiller et de ne pas vouloir à tout prix donner quelque chose à faire à tout le monde, quitte à en laisser davantage sur le carreau.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 20 Avril 2019, 14:32bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".