Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore
The English (2)
Dimanche 11/02 16:30 - Zakath-Nath
Doctor Who: The Giggle (2)
Lundi 11/12 12:11 - Zakath-Nath
Alice, Sweet Alice (2)
Mardi 16/05 09:35 - Zakath-Nath
Over the Garden Wall (2)
Mardi 04/04 09:12 - Zakath-Nath
House of the Dragon, saison 1 épisode 9: The Green Council (2)
Vendredi 21/10 12:03 - Zakath-Nath
The Goes Wrong Show, saison 2 (2)
Jeudi 15/09 19:05 - Zakath-Nath
Call Me by Your Name (2)
Dimanche 21/08 09:12 - Zakath-Nath
La Quête de Saint Camber (2)
Dimanche 05/06 11:14 - Zakath-Nath
Le 14e Docteur arrive! (2)
Lundi 09/05 18:56 - Zakath-Nath
Dracula (1)
Vendredi 21/10 11:26 - ariannememphis

Potion précédente-Potion suivante
The Little Stranger
Peu après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le docteur Faraday revient s'installer dans le village de son enfance, près de Hundred Halls, la grande demeure de la famille Ayre qui l'a toujours fasciné. Appelé au chevet d'une domestique, Faraday se rapproche des Ayre, en proie à de grosses difficultés financières... et peut-être à la présence d'une entité surnaturelle menaçante.

Le roman de Sarah Waters dont est tiré le film de Lenny Abrahamson était arrivé à point nommé pour moi, alors que je cherchais désespérément une histoire de fantômes gothique qui ne donne pas l'impression d'enfiler des clichés devenus lassants. Waters arrivait à la fois à amener une histoire de hantise classique et à la revisiter, sans pour autant que tout l'intérêt repose sur un twist final. Ce dernier, si on peut le qualifier ainsi, est simplement dans le prolongement de ce qui est dépeint dans le roman, au-delà de sa dimension fantastique.

L'adaptation se montre fidèle au livre, mais connaissant le fin mot de l'histoire, je n'ai pu m'empêcher de penser que certains effets de réalisation et de montage vendaient bien trop la mèche. Il peut s'agir de simplement savoir où regarder une fois prévenue, et les avis de personnes n'ayant pas lu le roman me contrediront peut-être. Toujours au rayon des différences d'approche, moins subtiles dans le long métrage, je trouvais l'attitude du Dr Faraday vis-à-vis de Caroline bien plus pressante et dictatoriale, alors que dans mes souvenirs du roman, bien qu'il était perceptible que la jeune femme ne lui rendait pas ses sentiments autant qu'il l'aurait voulu, il paraissait moins inquiétant. Néanmoins, ma lecture remontant à quelques années, je peux me tromper, ou cela tient au fait que le roman étant narré à la première personne, le Dr Faraday ne se rend pas compte à quel point il est importun et ce qu'on doit lire entre les lignes, une fois traduit d'un point de vue extérieur lors de la transposition à l'écran, frappe plus violemment.

Lenny Abrahamson se tire avec davantage de brio du reste. Il ne faut pas s'attendre, en entrant dans la salle, à voir un film d'épouvante dans la lignée de The Conjuring et de son univers étendu. Les événements surnaturels, qui démarrent par ce qui peut paraître un accident aussi malheureux que choquant, prennent leur temps pour arriver, et le rythme est lent, mais l'intérêt réside dans la confrontation entre la famille Ayre, en total déliquescence financière et mentale, et Faraday, fasciné par leur demeure et qui veut s'y faire accepter, pour se heurter aux dernières résistances d'un milieu dont le docteur veut faire partie alors qu'il est déjà en train de disparaître.

Le cadre est ainsi non pas seulement oppressant à cause d'une éventuelle menace surnaturelle mais parce que Hundred Halls et ses propriétaires sont déjà condamnés par l'évolution du monde, et leur tentative de s'en sortir vouées à l'échec. La famille est du coup par moment antipathique mais aussi pathétique. En ce qui concerne les acteurs, Domhnall Gleeson tient bien son rôle de jeune médecin de campagne ambitieux mais aux sentiments réprimés. C'est cependant Ruth Wilson qui étincelle en Caroline, la fille de la maison peu glamour mais qui a le plus de ressources. On n'a pas de mal à croire par ailleurs qu'elle et Will Poulter puissent être frère et sœur.

The Little Stranger reste classique et élégant en apparence tout en proposant une petite inversion du thème de la maison hantée. Sa façon de décrire une aristocratie anglaise en train de s'éteindre après la Seconde Guerre Mondiale au travers du regard d'un personnage fasciné le rapproche cependant plus d’œuvres comme Les Vestiges du Jour que des histoires de fantômes british telles que La dame en Noir.

potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 28 Septembre 2018, 17:18bouillonnant dans le chaudron "Films".