Bill Masen se réveille sur son lit d'hôpital peu de temps après une opération pour découvrir que tout le monde autours de lui a perdu l'usage de la vue. Comme si cela ne suffisait pas, les triffids, des plantes carnivores jusque-là contenues et utilisées par les humains, prennent la clé des champs et sont désormais en position de force.

The Day of the Triffids de l'auteur britannique John Wyndham, est un classique des romans de science-fiction, plusieurs fois adapté. Écrit au début des années 50, on sent qu'il est marqué par son époque (course à la technologie et l'armement et manque de communication entre les deux blocs vont contribuer à créer les conditions de la catastrophe), et divers ingrédients seront repris, volontairement ou non, dans d'autres œuvres: l'humanité devenant subitement et dans sa quasi-intégralité aveugle, le héros à l’hôpital échappant à un événement qui décime la majorité de ses contemporains, des monstroplantes...

Le programme est donc relativement lourd pour un roman qui n'est pas très long puisqu'on traite de la survie dans un monde apocalyptique, de la réaction des gens face à leur soudaine cécité ou à celle des autres, et où l'on ajoute en plus des attaques de végétaux hargneux. Ceux-ci sont d'ailleurs présents de façon assez irrégulières, et sont presque une menace secondaire pendant une partie du livre, mais ils gardent également une part de mystère.

Bref, c'est bien mené, classique mais sans doute parce que beaucoup d'histoires sur des thèmes voisins ont été écrites depuis et cela vaut en tout cas le coup de revenir aux sources pour découvrir ce roman-ci.