Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Cuckoo's Calling
Lula Landry, célèbre mannequin, est retrouvée défenestrée et la police conclut rapidement à un suicide, contrairement à son frère qui contacte le détective privé Cormoran Strike et le charge d'élucider l'affaire.

Difficile d'ignorer désormais que derrière le nom de Robert Galbraith se cachait J.K Rowling, et je regrette de ne pas avoir lu le roman avant la découverte du pot aux roses, car il est difficile de ne pas chercher à retrouver la patte d'un écrivain qu'on connait et apprécie. D'un autre côté, n'étant pas attirée par le policier contemporain, il y avait fort peu de chance que je le lise s'il n'avait pas été signé par Rowling même s'il s'était retrouvé à ce moment caracolant en tête des ventes. Que Rowling s'attaque à ce genre n'était pas tellement surprenant, elle avait confié son intérêt pour les romans policiers, et Harry Potter et la Chambre des Secrets était déjà un whodunit classique. Donc, que dire de cette première aventure de Cormoran Strike (si vous vous demandez comment on peut affubler un personnage d'un nom pareil, eh bien oui, en effet, sa mère se droguait)?

Contrairement à la saga Harry Potter ou à The Casual Vacancy qui m'avait agréablement surprise, je n'ai pas été tourneboulée, ce qui ne veut pas dire que j'ai passé un mauvais moment. Comme d'habitude, Rowling arrive sans problème à me faire tourner les pages même quand il ne se passe rien de fondamentalement trépidant. Le personnage principal est intéressant. Bien sûr, le détective privé plus ou moins une épave à la vie chaotique n'est pas un concept original, c'est peu de le dire, mais Strike a un background déjà assez étoffé et se révèle plutôt attachant bien que peu glamour. Robin est assez agréable aussi même si sa personnalité est pour l'instant moins fouillée (en même temps on ne peut pas tous cacher des squelettes dans des placards). L'enquête se passe principalement dans le milieu de la mode londonienne et on croise nombre de personnages assez peu sympathiques dans l'entourage de Landry (je m'attendais par moment à voir débarquer Patsy et Edina, au moins ça aurait détendu l'atmosphère).

L'enquête est plutôt bien menée. le problème avec les whodunit c'est qu'il est difficile, au bout d'un moment, de surprendre le lecteur. On a souvent la méthode qui consiste à pointer des suspects très évidents pour les mettre hors de cause au fur et à mesure pour finalement désigner comme coupable celui qu'on soupçonne le moins, toujours à la périphérie. Ou alors on a le coupable parfait, qui a le mobile, la personnalité, mais qui bénéficie d'un alibi en béton, qui se révélera être monté de toute pièce. L'auteur peut alors s'en sortir brillamment en choisissant de miser sur le "comment" plutôt que le "qui".

Dans le cas qui nous occupe, il faut un moment avant qu'un suspect ne se détache vraiment, Strike mettant du temps avant de pouvoir s'entretenir avec tous les tueurs potentiels, et si je me suis posée des questions sur le personnage qui allait se révéler le coupable, c'était plus parce que c'était une possibilité qui avait déjà été traitée avant (difficile de faire du neuf dans le genre) que parce que j'en étais intimement convaincue. Cela dit, à environ cinquante pages de la fin, suite à une certaine conversation, j'avais trouvé, sans pouvoir expliquer le comment.

Le roman manque peut-être d'une certaine montée en puissance, Strike interroge les uns et les autres, ne fait pas forcément bénéficier de suite le lecteur de ses conclusions, mais il n'y a pas de scènes ou de personnages, en dehors du principal, qui ressort particulièrement. Rowling arrive pourtant toujours à émouvoir, au détour d'un dialogue.

Au final, The Cuckoo's calling est un roman policier honnête, qui ne révolutionne rien (l'auteur n'avait de toute façon pas cette prétention, à ce stade elle doit juste chercher à se faire plaisir et on ne peut pas lui donner tort) mais qui m'a quand même donné envie de retrouver Strike pour sa prochaine enquête (en poche, quand même faut pas abuser). Contrairement à The Casual Vacancy je n'ai pas trouvé là l'occasion de faire des parallèles entre ces nouveaux personnages et ceux de son œuvre maîtresse, mais je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que le thème de l'adoption et des enfants abandonnés faisait encore surface: c'était bien sûr le cas dans Harry Potter avec le héros élevé par son oncle et sa tante et son ennemi grandissant à l'orphelinat, un des personnages de The Casual Vacancy était également adopté et ses relations avec ses parents adoptifs n'étaient pas des plus faciles, et là encore, le thème est abordé notamment au travers de Lula Landry. Si dans les Harry Potter on était dans un thème très classique de ce genre de romans, la récurrence de ce motif m'intrigue un peu.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 1 Mars 2014, 22:18bouillonnant dans le chaudron "Littérature".


Ingrédients :

  Escrocgriffe
01-03-14
à 23:11

Effectivement, la récurence du thème de l’abandon est pour le moins intriguant. Sinon, je ne connaissais pas du tout ce livre, merci pour l’info !

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
06-03-14
à 10:48

Re:

C'est à suivre en tout cas. Comme son prochain bouquin est encore un Cormoran Strike je ne pense pas qu'elle y abordera encore une fois le sujet, cela dit, où en tout cas pas de façon aussi évidente.