Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Stan & Ollie
En 1953, le célèbre duo comique formé par Stan Laurel et Oliver Hardy se reforme après des années de séparation, pour une tournée en Grande-Bretagne et en Irlande. À la clé en cas de succès, le financement d'un nouveau film. Entre salles quasiment vides, problèmes de santé et rancœurs, le voyage n'estpas de tout repos.

Sorti en France la semaine dernière sans beaucoup de battage, Stan & Ollie avait déjà quasiment disparu des écrans huit jours plus tard. Peut-être que Laurel et Hardy n'attirent plus qu'un public de niche ou que l'on a tablé dès le départ que cela n'intéresserait pas grand monde. C'est néanmoins dommage, car le film, bien que très lisse, est tout à fait charmant.

Je ne suis pas une fan absolue du duo, dans la famille c'est plutôt mon père qui en est amateur mais je gardais un bon souvenir de Laurel et Hardy au Far West ou encore des Compagnons de la Nouba et si le visage des acteurs est familier, je ne savais finalement pas grand chose d'eux en dehors du fait que Laurel était celui qui écrivait la plupart des gags. Aussi voir l'envers du décor suscitait mon intérêt.

On est devant un métrage réalisé de manière compétente bien que sans grande fantaisie, avec une jolie reconstitution de la Grande-Bretagne des années 50, tout de même très propre (du genre à ce qu'on se dise que tout de même, la mode était bien jolie sans que l'on s'arrête sur des aspects moins glorieux). La réussite repose sur les performances d'acteurs, et de ce côté-là on est servi, Steve Coogan et John C. Reilly se montrent à la hauteur du défi, que ce soit dans les reconstitutions des numéros (devant lesquelles on commence par se dire que franchement, ça ne volait pas haut avant de réaliser qu'ils fonctionnent toujours) ou pour montrer les personnages au naturel. Ils sont bien épaulés par Rufus Jones en impresario cauteleux et Shirley Henderson et Nina Arianda dans le rôle des épouses Hardy et Laurel, qui pourraient facilement écoper d'une partie ingrate mais montrent pas mal de répondant.

Si l'on peut penser au départ que le film se concentrera sur le retour en grâce du duo, commençant dans des salles dégarnies pour triompher devant une foule à Londres, ce n'est pas vraiment le cas, puisque cela occupe la première moitié de l'histoire. L'enjeu n'est pas de prouver que Laurel et Hardy n'étaient pas complètement has-been, mais de crever l'abcès après une séparation en 1937.

Un sujet qui demeure entre les deux hommes sans qu'aucun ne veuille l'aborder de front, et c'est l'occasion de montrer encore une fois, que ce soit à l'écran ou en musique, qu'un groupe qui réussit est une combinaison magique reposant sur davantage que les talents individuels. Laurel et Hardy sont très différents de caractère et dans leurs aspirations, le premier écrivant, s'intéressant à la réalisation et rêvant d'être l'équivalent d'un Charlie Chaplin tandis que le second, une fois ses scènes jouées, ne demandait qu'à profiter du salaire gagné. Pourtant, force leur est de constater qu'ils ne sont rien l'un sans l'autre et que forcément, cela crée un lien particulier.

Stan & Ollie est, comme beaucoup de biopics, un peu trop balisé dans son déroulement, un peu trop sage dans son propos, pour vraiment sortir du lot mais les acteurs convaincants n'ont aucune peine à rendre le spectacle très appréciable et à évoquer des souvenirs d'enfance à regarder les films originaux.

potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 17 Mars 2019, 15:25bouillonnant dans le chaudron "Films".