Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Smith le Taciturne
Luke Smith travaille comme policier pour les chemins de fer et a pour mission d'attraper les frères Barton qui font dérailler les trains pour en piller les marchandises. Après une escarmouche, Smith est blessé et le dernier Barton en vie trouve refuge dans la ville où son poursuivant a passé son enfance.

Smith le Taciturne n'est pas sans importance dans l'Histoire du western puisque c'est le premier d'Alan Ladd. Et, si je me fie à la jaquette du dvd, son premier film en technicolor, qui met bien en valeur sa blonde chevelure. Pour le film lui-même, signé de l'inconnu au bataillon (inconnu de moi jusqu'ici, en tout cas) Leslie Fenton, il n'y a vraiment pas de quoi se relever la nuit, en fait, malgré la brève durée du métrage, il y a probablement davantage matière à s'endormir.

Pourtant, ça ne démarre pas si mal tandis que Smith traque les Barton dans des paysages enneigés. Qu'on profite desdits paysages d'ailleurs, le reste de l'intrigue se déroulera principalement en ville sans beaux décors pour en mettre plein la vue. Les différents personnages et les enjeux sont vite posés et ne manquent pas d'attraits: le milieu du chemin de fer avec ses flics dont le légendaire Smith qui parle peu et pas très fort mais en fait beaucoup (personnage qui a vraiment existé apparemment et dont les exploits ont par la suite donné lieu à une série télévisée). On découvre aussi des équipes de secours qui interviennent en cas de déraillement et ont le droit de garder pour elles les marchandises abîmées, et la tentation est grande d'embarquer en passant des marchandises qui ne le sont pas. On aura aussi droit à une lutte fratricide entre Smith et Murray, l'homme avec qui il a grandi et qui va se faire rattraper par l'appât du gain et les mauvaises fréquentations.

Sur le papier, c'est donc bien joli mais à l'écran cela ronronne bien vite. La réalisation est fonctionnelle mais très terne, Ladd fait son job en limier qui exprime peu mais le personnage féminin et son interprète ne parviennent pas à susciter la moindre émotion malgré tous les dilemmes qui se présentent et on a beau nous proposer un vilain homme de main albinos, tout cela suit tranquillement les rails à petite vapeur. Au point où la coquette mise en plis de Robert Preston finit par être l'élément sur lequel le regard se focalise.

Puisqu'on parle de Preston, son personnage avait de quoi être le plus intéressant, ami d'enfance du héros qui s'enferre dans des mauvais choix, mais il apparait bien vite antipathique une fois les présentations faites et laisse si souvent passer les occasions de se racheter qu'il devient juste imbuvable, pas suffisamment méchant pour gagner une certaine superbe dans sa vilénie, pas suffisamment repentant pour qu'on s’apitoie malgré sa faiblesse, bref, un goût d'occasion manquée là-dedans.

Un film de série donc, qui meuble 1h30 et qu'on imagine bien être diffusé dans le cadre de La Dernière Séance faute de mieux en boutique (vérification faite, ce ne fut pas le cas) mais totalement oubliable.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 20 Juillet 2020, 20:08bouillonnant dans le chaudron "Films".