Largo et sa bande ont pu remplir, non sans peine, la mission confiée par la comtesse Di Sforza. À peine sont-ils revenus du Mexique qu'elle leur propose un nouveau contrat qui les emmènera cette fois en plein territoire comanche. Malgré les avertissements de la marshall Nina McCall, Largo accepte.

Cette deuxième partie débute exactement là où la précédente finissait, rien de particulièrement original là-dedans me direz-vous mais l'on sent bien qu'il devait s'agir à la base d'un seul livre divisé en deux pour des raisons éditoriales plutôt que deux tomes bien nets. On ne s'étonnera pas, donc, à ce qu'après une première partie assez chiche en fantastique, on y verse davantage pour enfin avoir une idée de ce à quoi les héros vont être confrontés... et qu'ils affronteront dans la suite maintenant que les forces en présence ont été introduites et que les antagonistes de premier niveau ont été évacués.

Néanmoins, il n'est pas certain que je serais de la partie. En effet, sans avoir été enthousiasmée par le premier volume, qui m'avait par moment agacé par son style, j'étais tout de même curieuse de voir vers quoi l'on se dirigeait. Je le sais désormais et le problème n'est pas là mais je n'ai plus vraiment la patience de supporter le héros, homme de tous les talents dont la part irlandaise et la part apache discutent comme des personnalités distinctes qui ont tendance à cantonner ses origines à des stéréotypes, lassée que j'étais également par des scènes de sexe interminables destinées à nous faire savoir qu'il est un dieu au pieu (il déflore la comtesse qui a évidemment un orgasme et est "une femme transformée" après cela, je ne parle pas de la scène de drague avec Nina sous couvert de parler de leurs gros flingues...).

Il faut tout de même souligner que Michel Robert ne lésine pas sur l'action: bagarres, embuscades, sauvetages épiques, on a de tout car Largo mène une vie pleine d'aventures, on ne peut lui enlever ça et on ne s'ennuie pas. De plus, s'il est exceptionnel, ses compagnons le sont moins et sont réellement exposés à un terrible trépas. Mais une fois passé le plaisir de la découverte d'un univers mêlant western et surnaturel, j'ai été bien trop prise à rebrousse-poil par la galerie de personnages aussi clichés qu'improbables pour avoir envie de continuer à les suivre.