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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Scream
La petite ville de Woodsboro est frappée par l'assassinat de deux adolescents par un tueur biberonné aux films d'horreur. Pour Sidney Prescott, cela rappelle le meurtre de sa mère, à peine un an auparavant. Elle devient elle-même la cible du tueur et la grande fête à laquelle elle est invitée pourrait se transformer en piège mortel pour elle et ses camarades de classe.

Ah! Scream! Pour une adolescente des années 90, c'était un peu le film à voir lors de soirée entre amies pour se flanquer le grand frisson et bien rigoler aussi. Interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en France et pourtant, lors de ma rentrée en 3e, un bon tiers de la classe l'avait vu au cinéma durant les vacances d'été. "Sur présentation d'une pièce d'identité", mon œil. Le long-métrage de Wes Craven a lancé la grande vague des slashers de la deuxième moitié des années 90 qui s'est finalement éteinte assez rapidement. Il faut dire que la qualité des productions qui tentaient de surfer sur le succès du film n'était pas vraiment au rendez-vous. Une des caractéristiques de la saga est son aspect méta qui pouvait passer au-dessus de la tête des plus jeunes spectateurs pour qui s'était une initiation au genre mais qui n'avaient pas besoin de repérer les références à Halloween, Freddy et autres pour apprécier. Depuis quelques années, on est abreuvé de cet angle d'attaque au point de s'en lasser, surtout quand on n'y voit avant tout du cynisme et de la paresse mais il y a un quart de siècle, cela donnait un petit vent de fraîcheur à un genre qui avait connu son heure de gloire dans les années 70 avant de se faire plus rare.

En effet, ici, victimes potentielles et tueur masqué sont calés en films d'horreur, notamment ceux de Carpenter et de Craven lui-même et leur connaissance des codes les inspirent ou les alertent... Dans une certaine mesure, les codes sont également faits pour être détournés et une petite pique est ainsi faite au puritanisme qui pouvait frapper les films plus anciens. Le scénario de Kevin Williamson, qui entre Dawson et les films d'épouvante pour adolescents ne va jamais vraiment quitter ce créneau mais s'y cantonner avec moins de bonheur, se montre habile, multipliant les pistes sur l'identité du tueur jusqu'à un final qui à l'époque en tout cas était plutôt inattendu. Sans virer à la parodie dont se chargera Scary Movie peu de temps après, le film se montre fun à suivre, notamment grâce à un croquemitaine qui certes à un talent de mise en scène pour tourmenter puis tuer ses victimes mais n'est ni une force de la nature ni une force surnaturelle et se prend quelques jolis gadins dans ses traques.

Vieux routier du genre et réalisateur de quelques films devenus cultes, Wes Craven sait ménager ses effets, notamment dans une scène d'ouverture mémorable qui pose les bases de ce qui va suivre. Par ailleurs ce premier volet sent bon les années 90, le look des personnages avec leurs jeans taille haute et coupe droite et leurs coiffures, sans parler des tailleurs mini-jupe/veste à épaulettes de Gale, est typique (et autant s'y faire car il est en train de faire son grand retour, je m'attend à voir ressurgir le spectre de Fido Dido d'un jour à l'autre) et en même temps, ce n'est certainement pas le film de cette décennie qui a le plus mal vieilli.

La distribution également fleure bon les années 90. Neve Campbell est devenue une star grâce au rôle de Sidney qu'elle reprendra à plusieurs reprises mais elle n'a pas vraiment percée en dehors de cela tout comme Skeet Ulrich, ersatz de Johnny Depp qui avait également fait ses débuts chez Craven mais qui n'a pas vraiment connu la même gloire par la suite (d'un autre côté ce n'est pas plus mal de ne pas suivre exactement la même route). Tout le monde joue de manière extrêmement typée, Ulrich en ténébreux tellement louche qu'on ne tombe jamais complètement sous son charme, Courteney Cox en journaliste aux dents longues tellement odieuse au départ que l'on pense qu'on lui réserve un sort croquignolesque, Matthew Lillard cabotine comme d'habitude en copain décérébré tandis que David Arquette joue les gentils benêts et Jamie Kennedy le geek de service.

Outre le plaisir nostalgique de revisiter un film ayant marqué mon adolescence mais que je n'avais pas vu tant de fois que cela, Scream reste une perle d'efficacité, certes plus volontairement amusante qu'effrayante avec le recul.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 16 Octobre 2022, 20:48bouillonnant dans le chaudron "Films".