Miss Alexia Tarabotti est une vieille fille de vingt-six ans, dont l'état matrimonial ne risque pas de changer, entre ses origines à moitié italienne, sa capacité à s'attirer les pires ennuis, à ne pas se conformer aux règles de la société victorienne, et le fait, moins flagrant mais bien présent, qu'elle n'a pas d'âme. Ce qui a au moins l'avantage de la protéger des créatures surnaturelles dont les pouvoirs s'effacent à son contact.

Difficile, quand on n'a pas d’affinités particulières avec la bit-lit de savoir que choisir parmi les séries qui fleurissent depuis quelques années en librairie avec des couvertures en général parfaitement hideuse. Ce premier tome d'une saga signée Gail Carriger est en tout cas très recommandable. Encore une fois, on a pour héroïne une jeune femme très particulière mais présentée avec des handicaps qui a priori l'interdisent de séduire alors qu'ils la rendent au contraire attirante, qui va affronter vampires et loup-garous ou sortir avec, c'est selon. Mais le charme prend. Une uchronie victorienne avec un peu de steampunk, mais pas trop, un séduisant loup-garou, forcément très viril mais si la romance est totalement prévisible (Alexia et lord Maccon ne cessent de se disputer signifiant naturellement qu'ils sont fait l'un pour l'autre) elle est traitée avec beaucoup d'humour et on échappe à l'eau de rose.

C'est bien mené, rigolo, et si certains éléments laissent du champ pour une suite, le livre peut aussi se lire de façon totalement indépendante.