Isaac Sidel a été élu maire de New-York mais il lui reste quelques semaines avant la passation de pouvoir entre lui et Rebecca Karp. Laps de temps qu'il utilise en dormant dans des refuges pour sans-abris sous le pseudonyme de Geronimo Jones. Quand un homme inscrit sous le même nom est assassiné, tout porte à croire que c'est le nouveau maire qui est visé.

Cela faisait plusieurs tomes que la menace planait mais voici désormais l'improbable commissaire principal Isaac Sidel élu improbable maire de la Grosse Pomme avec un score digne d'un second tour d'élection présidentielle de 2002. Rue du Petit-Ange se déroule cependant en grande partie durant cette période floue où les élus n'ont pas encore pris leurs fonctions. Il n'en faut pas plus pour que Sidel reprenne sa défroque de clochard pour hanter un refuge tandis que son équipe (enfin, son ancienne équipe, ou peut-être la nouvelle, personne ne sait plus très bien) essaie de lui mettre la main dessus. Juste avant qu'un SDF ayant pris le même nom d'emprunt soit assassiné dans le lit que Sidel occupait. Et il n'est que le premier.

Cela semble clair, quelqu'un en veut au Maire. Ou plutôt, un tas de gens lui en veulent mais qui va le menacer de cette manière? Les candidats ne manquent pas et bien entendu, l'affaire n'est pas si claire que cela et prend des directions inattendues. Elle implique encore une fois Anastasia/Margaret Tolstoï, toujours en cheville avec Frédéric LeComte pour le FBI dans une sombre histoire de trafic à l'adoption d'enfants roumains. Sidel occupe alors sa place habituelle de chien dans un jeu de quilles, élément perturbateur de combines dont on aimerait le garder éloigné mais quand cela concerne de pauvres gamins et Margaret, c'est trop lui demander. Pour aller au fond des choses, il jouera au ping-pong, voyagera jusqu'à Carcassonne, jouera au ping-pong à Carcassonne, qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour que justice soit faite. Sweets et La Perruque font de leur mieux derrière pour le protéger, encore que dans le cas du second on ne sait pas trop à quoi s'en tenir, bref, tout le monde est un peu dépassé, ça aussi, ça ne change pas, tout comme le besoin de Sidel et Margaret de revenir sur leur passé.

Isaac Sidel commissaire, c'était déjà une manière anarchique de résoudre des enquêtes, quand elles étaient même résolues, Isaac Sidel maire d'une mégalopole, voilà qui promet une gestion des plus foutraques et si se dessinent déjà des affrontements avec les pontes de la ville, notamment dans l'immobilier, on peut espérer qu'il y fera face avec sa méthode dans la folie habituelle. Ou sa folie tout court.