Dodge a trouvé le moyen d'obtenir la clé oméga tandis que Ty et Kinsey ont mis la main sur la clé du temps qui leur permettra d'apprendre l'origine de tous ces artefacts mais également de leur ennemi.

Avant le sixième et ultime tome, Joe Hill nous offre une parenthèse riche en révélations. L'intrigue principale n'est pas totalement interrompue puisque l'on a l'occasion de voir Dodge, désormais dans le corps de Bode, exploiter son nouveau corps pour parvenir à ses fins, promettant un dernier tome haletant. C'est néanmoins un volume riche en flashback, tout d'abord avec une première partie se passant en 1775, durant la Guerre d'Indépendance. Les bonus des précédents volumes montraient déjà que les clés étaient liées à la famille Locke depuis au moins cette période, mais on comprend désormais d'où elles viennent. De plus, si le nom de Lovecraft pour la ville où l'action se situe paraissait un simple clin d’œil, ici on se rend compte que Hill y puisse bien plus à travers les créatures qui se tapissent de l'autre côté de la porte qu'ouvre la clé oméga. Ce n'est cependant pas la seule époque qu'on revisite et l'année 1988 est une autre période charnière pour la saga.

On en avait également eu un aperçu dans les tomes précédents, au travers de certains adultes comme Ellie Whedon et son lien avec Dodge, mais également les allusions à une représentation très spéciale de La Tempête disséminées ici et là et bien sûr la visite à la Grotte des Noyés. On découvre enfin tout cela avec un luxe de détails qui vient combler les trous, expliquer le rôle de Rendell et la faute dans laquelle il a entraîné sa bande d'amis, avec pour conséquence de transformer celui qui paraissait le meilleur d'entre eux en monstre. Loin de casser le rythme, cette plongée dans le passé permet de mener au dénouement qu'on espère àla hauteur de ce qui a précédé.