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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Rocketman
Star mondiale, Elton John débarque en cure de désintoxication et commence à se confier sur sa vie, son enfance dans un foyer déchiré, son ascension, ses excès...

Difficile devant Rocketman de ne pas penser à Bohemian Rhapsody sorti quelques mois plus tôt: parce que le réalisateur du film sur Elton John avait été appelé en catastrophe finir le long-métrage de Bryan Singer, parce qu'on y parle de deux stars contemporaines qui se sont complètement réinventées à travers leur nom et leurs looks, parce qu'on retrouve la même construction, ou peu s'en faut dans l'évolution du scénario: débuts difficiles, association qui va payer, gloire, chute liée aux excès avec amant manipulateur pour ne rien arranger, admission de ses fautes et rédemption (avec toutefois une épée de Damoclès qui a fini par tomber dans le cas de Mercury).

Néanmoins, l'approche ne saurait être plus différente, puisque contrairement à son prédécesseur, Rocketman n'est pas un biopic classique où les chansons ne sont intégrées que parce que les personnages sont musiciens, et auraient laissé la place à du saut à l'élastique si Mercury avait fait carrière dans cette discipline. Les chansons d'Elton John servent ici à illustrer le récit, donnent lieu à de vrais numéros chorégraphiés, et sont totalement réinterprétées par les acteurs (qui s'en sortent bien). On est vraiment dans un film musical et non un film sur quelqu'un qui se trouve être musicien.

C'est tout de suite plus intéressant. On n'est plus dans un biopic sage mais dans un récit fantasmé où on ne se soucie pas de chronologie dans l'élaboration des chansons puisqu'elles sont là avant tout pour permettre aux personnages de s'exprimer, et le film est très pêchu (malgré un petit passage à vide quand on arrive à la période où Elton se perd). Taron Egerton porte admirablement ce rôle et confirme qu'il est un des jeunes acteurs à suivre, à l'aise dans des styles très différents, tandis que Jamie Bell apporte un peu de fiabilité en Bernie Taupin, le parolier de toujours. Puisqu'on évoquait Bohemian Rhapsody il est amusant de signaler que le manager John Reid apparait dans les deux films... et la version Littlefinger est plus recommandable que la version Robb Stark.

Le film est produit par Elton John, et s'il ne cache pas qu'il n'a pas eu une conduite admirable en tout point, on pourrait tout de même reprocher à la conclusion de lui servir un peu trop la soupe. Il est parfois nécessaire que les créateurs aient de la distance par rapport à leur sujet, même sans vouloir se lancer dans un portrait à charge. N'étant pas une grande fan d'Elton John (même si sa compilation Love Songs est sortie quand j'entrais au collège, avec les chansons du Roi Lion dessus, autant dire que c'est un CD qui a été beaucoup repiqué sur K7 et que j'ai beaucoup écouté avant de l'oublier pendant longtemps), je ne peux toutefois pas dire à quel point ce qu'on y raconte est fiable au-delà des raccourcis obligatoires.

Rocketman n'est pas une totale réussite mais le film a au moins le grand mérite de ne pas vouloir offrir un biopic académique et plan-plan, et donne envie de réécouter les classiques de sir Elton, ce qui était probablement l'objectif.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 7 Juin 2019, 18:39bouillonnant dans le chaudron "Films".