Andrew Dahl est promu enseigne sur le vaisseau Intrepid, fleuron de la flotte. Il déchante vite quand il découvre le taux de mortalité des simples membres d'équipage dont il fait partie. Alors que les principaux officiers se sortent des situations les plus délirantes, leurs subalternes succombent à des morts absurdes. Dahl a bien l'intention d'échapper à cette malédiction.

Le terme de Redshirt fait référence à la série Star Trek et à la tenue des membres d'équipages de second plans destinés à mourir pour mettre en valeur le danger auquel les héros allaient survivre, eux. Une ficelle narrative prouvée et éprouvée bien au-delà de la série culte, et dans ce roman, John Scalzi s'amuse à donner le point de vue de cette chair à canon. Attention toutefois, il ne s'agit pas, même si on pointe du doigt les clichés d'un genre, d'une grosse parodie ou même d'un pastiche. Certaines réflexions vont évidemment faire sourire mais l'ensemble est assez sérieux.

Dès le prologue, on devine ce qui se cache derrière la situation de l'équipage de l'Intrepid et heureusement les protagonistes le découvrent à leur tour relativement vite, ce n'est pas un twist de dernière minute. La construction du roman peut d'ailleurs un peu surprendre, mais en fin de compte ce roman est une réflexion méta assez agréable à défaut d'être révolutionnaire ou aussi originale que la quatrième de couverture le prétend.