Georgie accompagne sa mère, l'ancienne actrice Claire Daniels, aux États-Unis où celle-ci doit passer quelques temps à Reno pour obtenir son divorce. Durant la traversée, elles font la connaissance de Cy Goldman, un puissant producteur hollywoodien qui propose un rôle à Claire dans son prochain film. Entre un vol de bijoux et un assassinat, le tournage se retrouve quelque peu compromis.

Avec Queen of Hearts, Georgie s'offre un petit voyage de l'autre côté de l'Atlantique et une virée à Hollywood. On rencontre Charlie Chaplin et on croise brièvement Errol Flynn mais Rhys Bowen ne se lance pas non plus dans un grand défilée de stars. On retrouve une bonne partie de la bande habituelle (Belinda trouve toujours le moyen de s'incruster et le mystérieux boulot de Darcy lui permet de toujours tomber sur sa chère et tendre) mais sans trop forcer le trait: il aurait été en effet difficile de trouver un moyen de faire venir le grand-père de l'héroïne une fois de plus et pas de membres de la famille royale à l'horizon puisque Georgie n'est pas en mission pour la reine Mary dans ce tome-ci. Tout au plus Wallis Simpson se rappelle-t-elle à notre bon souvenir.

Le meurtre a lieu assez tardivement bien qu'on ait tout de même un mystère à base de gentleman-(ou est-ce une gentlewoman?)cambrioleur. De manière amusante, la solution rejoint une théorie que j'avais formulé... dans un tout autre tome et pour un autre personnage et qui s'était avérée fausse. Le dénouement arrive également assez tôt selon les standards de cette série (à deux ou trois chapitres de la fin et non juste avant le petit épilogue quand ce n'est pas carrément dans les toutes dernières pages), ce qui laisse le temps de boucler les sous-intrigues de manière un peu moins lapidaire que d'ordinaire mais on sent aussi que l'aspect policier, sans être mal fichu, était ici un peu secondaire.

Pas un mauvais tome pour autant (bien que du côté de Queenie, on n'évolue pas d'un iota et cela commence à devenir lassant) qui a surtout pour lui d'offrir un petite respiration en changeant de cadre avant de replonger à en juger par le titre du roman suivant dans les histoires de têtes couronnées.