Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Prince des Ténèbres
Un prêtre convie une équipe de scientifiques dans une petite église abritant un mystérieux cylindre qui contiendrait rien de moins que l'anti-Dieu. Alors qu'on tente d'analyser la substance, des événements de plus en plus terrifiants se produisent.

Deuxième volet de la Trilogie de l'Apocalypse de John Carpenter, Prince des Ténèbres était le seul que je n'avais pas encore vu et cette lacune est désormais comblée. La bonne réputation du film n'est pas usurpée, car si la mise en place prend son temps, d'emblée le réalisateur instaure un sentiment de malaise qui ne va faire que croitre, bien aidé par sa composition musicale. Si encore une fois il est question de fin du monde (tel qu'on le connait du moins) qui menace, l'histoire a une approche qui change un peu: plutôt qu'opposer science et religion, on les montre comme deux approches complémentaires pour affronter le problème de l'anti-Dieu.

On retrouve aussi une des marottes de Carpenter, le thème du siège, bien qu'ici encore il est pris sous un angle un peu différent: les personnages assiégés n'essaient pas d'empêcher les gens à l'extérieur d'entrer, ce sont ces derniers qui les empêchent de sortir pour qu'ils servent de véhicule au Mal déjà présent dans la place.

Si on pouvait reprocher quelque chose au film, ce serait son casting fade à l'exception des bonnes vieilles trognes de Donald Pleasance, Victor Wong ou encore Alice Cooper dans un rôle aussi muet que mémorable. Au manque de charisme des protagonistes s'ajoute un redoutable look années 80, de la moustache du héros (si on peut le qualifier ainsi), Brian, à la garde-robe de sa consœur. Sans parler du sidekick comique, qui sans non plus être trop lourd échoue cependant à détendre comme il est censé le faire.

Le film ne perd en tout cas pas un instant de sa courte durée pour faire monter la tension et le sentiment d'inéluctabilité de la tragédie, avec son lot d'images dérangeantes: un peu d'horreur corporelle avec la décrépitude de Kelly, le passage de l'autre côté du miroir, et "l'enregistrement venu du futur" qui ponctue tout le métrage, de plus en plus développé et inquiétant jusqu'à la chute finale.

Malgré un groupe de personnages trop peu incarnés pour qu'on se soucie de leur sort (à une ou deux exceptions près car ce qui leur arrive est vraiment trop horrible), Princes des Ténèbres n'en demeure pas moins un petit bijou d'épouvante crépusculaire, peut-être dans l'ombre de The Thing qui frappait fort au niveau de ces effets spécieux et des images traumatisantes qui en résultaient, mais tout aussi effrayant dans sa manière de montrer l'humain minuscule face à une force au-delà de sa compréhension.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 25 Juillet 2018, 23:08bouillonnant dans le chaudron "Films".