Blessé durant la Guerre d'Indépendance américaine, Ross Poldark rentre chez lui en Cornouailles, et découvre bientôt que la femme qu'il aime est sur le point d'épouser son cousin. Il se lance alors dans l'exploitation des mines de cuivre du domaine, et recueille une jeune femme, Demelza.

Ayant commencé de regarder la série avant de lire le premier tome de la saga de Winston Graham, je suis partie sur un malentendu: devant le physique de bad-boy du héros et les paysages tourmentés de Cornouailles à la fin du XVIIIe siècle, je pensais avoir affaire à une série d'aventures, avec des duels et des poursuites, ou quelque chose dans la lignée de L'Auberge de la Jamaïque ou Moonfleet. S'il y a un peu d'action, il s'agit d'avantage d'une saga dépeignant le quotidien de l'époque centrée sur une famille, les Poldark, et en particulier sur Ross. On craint la ruine et le déshonneur entre deux bals et repas d'affaire et le rythme est assez lent. On est finalement plus proche d'un Downton Abbey à perruque poudrée que d'un film de cape et d'épées.

La série est une adaptation assez fidèle des livres (du moins dans sa première moitié qui couvre les événements du tome que j'ai lu) et est aussi déconcertante par moment à cause de ces ellipses et de certains événements (un en particulier) qui semble arriver très vite et quasiment de nulle part. Il y a également un côté un peu répétitif d'un épisode sur l'autre lié aux caractères des personnages: les Walerggan discutent entre eux de Poldark et comment ils vont se faire de l'argent et contrarier ses plans, ce qui les fait vite passer pour des méchants assez ridicules (bien que George ait l'air un peu plus fin que cela... mais il faudra encore attendre pour voir) et le cousin Francis fait tout ce qu'il ne faut pas faire.

Poldark ne manque cependant pas de qualités, tout d'abord le casting très réussi, Aidan Turner en tête, ensuite avec une réalisation soignée qui met en valeur les superbes paysages. Du bon feuilleton qui ne brille pas par son originalité mais très bien fait.