Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Passé imparfait
Damian Baxter, richissime homme d'affaires, se meurt d'un cancer. Persuadé d'avoir un enfant d'une ancienne liaison, il charge l'homme qui dans sa jeunesse l'a introduit dans le grand monde de mener l'enquête et replonge ce dernier dans un passé qu'il aurait aimé oublier.

Après les succès de Gosford Park au cinéma et surtout Downton Abbey à la télévision, le scénariste Julian Fellowes explore à nouveau un milieu qu'il connait particulièrement bien, la gentry, et qui était déjà le sujet de son premier roman, Snobs, que je n'avais que très moyennement apprécié.

En faisant tourner l'intrigue autour d'un mystère, bien que peu bouleversant, et en agitant régulièrement le spectre d'une soirée traumatisante dans le passé des protagonistes, Fellowes met néanmoins en place un fil rouge suffisamment prenant pour qu'on le suive tout au long du roman, bien qu'il ne soit qu'un prétexte pour dépeindre la bonne société anglaise des années 60. Période de mutation, comme on dit, mais où l'on s'aperçoit que les codes solidement mis en place ne s'y enfreignaient pas à la légère. On sent par moment chez le narrateur (chez Fellowes?) une nostalgie pour sa jeunesse ou pour un temps en apparence plus simple, mais le portrait de cette classe est au final fort peu flatteur, bien que tout le monde ne soit pas antipathique, mais beaucoup semblent destinés à être malheureux. De plus cette nostalgie peut vite tomber dans le "vieuxconnisme", ce qui peut être désagréable.

Toujours est-il que si les belles demeures ou les courses à Ascot dans des tenues bien coupées peuvent faire envie par moment, l'aspect factice et en même temps impitoyable de cet univers privilégié se rappelle sans cesse et il est finalement fort peu tentant d'en faire partie ni de le fréquenter plus longtemps et de plus près que la durée du roman. Ce qui fait l'intérêt du livre, donc, la peinture de ce milieu particulier, est également sa limite car on n'a pas vraiment envie d'en savoir davantage sur tout ce beau monde contrairement à des œuvres historiques mettant en scène des enjeux dépassant les personnages.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 11 Janvier 2017, 14:00bouillonnant dans le chaudron "Littérature".