Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Mr Holmes
Désormais nonagénaire, Sherlock Holmes vit une existence retirée à la campagne. Il tente de se remémorer une dernière enquête à la conclusion moins que satisfaisante. Mais ses capacités mentales déclinent et le fin mot de l'histoire lui échappent.

On ne compte plus les récits dérivés des aventures du célèbre détective, et le film dont il est question ici est l'adaptation d'un roman de Mitch Cullins, Les Abeilles de Mr Holmes. Plutôt que de raconter ses débuts imaginaires, de lui inventer une enquête inédite entre deux cas connus, Cullins a décidé de se concentrer sur les vieux jours de Sherlock Holmes. Sir Arthur Conan Doyle nous avait donné un aperçu de sa retraite et nous savions donc que le monsieur élevait tranquillement des abeilles, on découvre ici que cette retraite s'est étalée sur plusieurs décennies, au point de placer l'intrigue principale en 1947. Ce qui, après l'avoir vu crapahuter durant la Seconde Guerre Mondiale ou au XXIe siècle, n'a rien de perturbant.

N'ayant pas lu le roman, je ne peux dire si l'adaptation en est fidèle mais le film est agréable, joli à regarder sans être révolutionnaire. Son réalisateur, Bill Condon, est surtout connu du grand public pour avoir dû mettre en scène deux fois deux heures de néant absolu quand on lui a confié les deux parties de Breaking Dawn mais il avait auparavant signé un film sur James Whale avec Ian McKellen et ses retrouvailles avec l'acteur sont heureusement plus probantes que son incursion dans les histoires de vampires. La performance de l'interprète de Holmes est d'ailleurs le principal argument du film et il domine la situation, campant le personnage à deux époques et rendant bien sa décrépitude sans qu'il perde totalement de son tranchant. Il est bien entouré, avec un Milo Parker convaincant en jeune acolyte et le caméo de Nicholas Rowe m'a fait particulièrement plaisir, pas seulement parce qu'il était là mais en rapport avec le rôle qu'on lui a confié.

Néanmoins, le film accuse certaines longueurs. La lenteur du rythme est compréhensible compte tenu du grand âge du héros, mais la fin notamment se traine un peu, et l'intrigue elle-même, tout comme la relecture du mythe, n'est pas particulièrement audacieuse. En résulte un film joli à regarder et bien interprété mais qui ne fera probablement pas date dans la longue filmographie consacrée au limier de Baker Street.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 13 Mai 2016, 11:41bouillonnant dans le chaudron "Films".