Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Mister Babadook
Amelia élève seule Samuel, son fils de six ans, dont le père est mort le jour de sa naissance. Coincée entre un travail déprimant dans un service de gériatrie et Samuel dont les troubles du comportement deviennent de plus en plus inquiétants, Amelia ne sait plus où donner de la tête. Un soir, elle lit à son fils un livre pour enfants apparu inexplicablement sur ses étagères, Mister Babadook. Le caractère sinistre de l'histoire parlant d'un croque-mitaine bouleverse Samuel, qui prétend alors que le Babadook en a après eux.

Écrit et réalisé par Jennifer Kent, ce film d'épouvante au budget très modeste est une bonne surprise. S'il use de mécanismes éprouvés pour faire monter l'angoisse, c'est fait avec suffisamment d'habileté pour fonctionner encore. On joue à la fois sur les peurs très enfantines du monstre sous le lit et d'autres plus adultes: la peur de ne pas être une bonne mère, de ne pas être capable d'aimer ses enfants et de craquer quand ceux-ci se révèlent particulièrement difficiles. Comme souvent dans les films de ce genre, le comportement des personnages peut parfois paraître un peu stupide sans qu'on puisse savoir s'il est facile de dire ça avec le recul ou si le personnage n'est vraiment pas très vif. Ainsi, on pourra s'étonner qu'Amelia ne fasse jamais de recherche sur l'origine du livre ou le Babadook en général. Je comprends la volonté de laisser un flou sur ses origines ou de ne pas vouloir donner un moyen clé en main de le vaincre, mais le manque de curiosité surprend à une époque où une simple recherche sur internet n'est pas un gros effort. De plus, Amelia paraissait parfois un peu trop laxiste vis-à-vis de son fils en ne lui confisquant jamais ses objets dangereux.

De plus, comme souvent également, si tant que le film joue sur la suggestion il est très réussi, une fois le climax atteint avec son déchaînement de violence et de rebondissements, tout cela devient moins convaincant tout en laissant du grain à moudre en prenant un tour ambigu (vrai monstre ou folie contagieuse?). Il est donc dommage que le film ne conserve pas la qualité des deux premiers tiers. Les acteurs, de leur côté, sont très justes, notamment avec une Essie Davies à bout de nerfs très éloignée de son rôle dans Miss Fisher mène l'enquête tandis que le jeune Noah Wiseman se tire admirablement d'un rôle pas si facile. On peut d'ailleurs saluer que le film ne recule pas pour montrer à quel point un gamin peut être insupportable et intenable, tout en réussissant à le rendre attachant.

Imparfait au final, Mister Babadook vaut néanmoins le détour avec son monstre assez réussi, des acteurs convaincants et une ambiance lourde particulièrement angoissante.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 1 Août 2014, 14:50bouillonnant dans le chaudron "Films".


Ingrédients :

  Escrocgriffe
05-08-14
à 12:20

Je vais aller tester ça ce soir, merci pour l’article.

  michel.cz.cc
24-08-14
à 12:05

Re: les chocottes

J'ai vu le film, et franchement il met les chocotes! Je regrette le fait qu'il ne sera pas regardé, en dehors du milieu des amateurs du genre (comme moi). Car il y a du beau dans ce film, on n'est plus dans la série Z.

michel.cz.cc