Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Metro 2035
Deux ans après son odyssée dans les couloirs du métro moscovite, Artyom est toujours convaincu d'avoir reçu un bref appel radio d'un autre coin du monde et il remonte donc régulièrement à la surface en espérant capter des signes d'autres survivants à l'apocalypse nucléaire. Un vieil homme, Homère, lui laisse entendre qu'un homme situé dans une autre station a lui aussi eu un contact avec l'extérieur, et Artyom repart en quête.

La conclusion de la trilogie post-apo de Dmitry Glukhovsky est frustrante à plus d'un titre. C'est en partie volontaire, mais en partie seulement.On retrouve Artyom et d'autres personnages croisés dans Metro 2034 qui ont enfin un espoir d'échapper à une existence souterraine. En chemin, on découvre des stations qui semblent avoir évolué, mais seulement superficiellement, comme le Reich qui en apparence donne l'impression d'avoir abandonné son idéologie raciste, mais seulement pour la diriger vers un nouveau bouc-émissaire, et ce dans la plus grande hypocrisie. Mais le Reich, les Rouges et même l'Ordre ne sont que des pions dans un jeu beaucoup plus terrible. Tout cela est bel et bon, et bien que le pessimisme de l'intrigue soit plombant (chaque fois qu'Artyom arrive à convaincre quelqu'un qu'on peut tenter sa chance à l'extérieur, il arrive quelque chose qui empire la situation), il y a une vraie réflexion sur le pouvoir de la propagande, la peur d'accepter la vérité et les changements qu'elle implique et la résignation à se cantonner à une existence pourrie mais qui donne l'illusion d'une rassurante stabilité.

L'ennui c'est qu'en plus de 700 pages, tout cela finit par devenir répétitif, qu'on a du mal à croire que le protagoniste puisse survivre si souvent à des balles dans l'épaule et des radiations sans rien de pire qu'une calvitie précoce, et que franchement il y avait probablement mieux à faire de Sacha, l'héroïne de Metro 2034 que la cantonner à un lupanar sordide où elle redemande des mauvais traitements.

L'idée de base d'une société évoluant dans le métro avec ces alliances et conflits entre stations est toujours aussi séduisante, mais même sans attendre un happy-end, ce dénouement est pour le moins décevant.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 1 Novembre 2019, 12:41bouillonnant dans le chaudron "Littérature".