Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Maléfique
Maléfique est une jeune fée protectrice de la nature qui grandit en paix dans un royaume magique dont la paix est à peine troublée par les ambitions du royaume humain voisin. Elle arrive même à se lier d'amitié avec un jeune garçon, Stéphane. Mais quand ce dernier grandit, ses ambitions aussi et pour gagner le pouvoir il va trahir Maléfique. celle-ci jure alors de se venger sur Aurore, la fille de Stéphane.

Il y a pas mal de points communs entre ce film et Blanche-Neige et le Chasseur sorti il n'y a pas si longtemps: premier long-métrage du réalisateur qui faute de se trouver un style, emprunte ici et là, on revisite un conte de fée connu qui a donné naissance à un classique des studios Disney. L'accent est mis sur les personnages féminins, avec un soucis d'expliquer les motivations de la méchante et de rendre l'héroïne moins potiche tandis que le prince fait tapisserie et que le baiser sortant la belle du sommeil est pris à contrepied. On retrouve même James Newton-Howard à la musique. Là où Blanche-Neige et le Chasseur avait le cul entre deux chaises, hésitant sans cesse entre le pur conte et un aspect épique plus réaliste, Maléfique a le bon goût d'embrasser pleinement son cadre merveilleux, ce qui rend le tout plus cohérent bien que non dénué de défauts. Commençons par les défauts.

Esthétiquement le film est plutôt classieux, mais se vautre quand il s'agit de présenter le petit peuple, fées et gnomes rappelant souvent ces horribles figurines kitsch qu'on peut trouver sur certains étals. Le pire étant les trois "bonnes" fées, donc le look est assez perturbant. De plus, si j'aime beaucoup les actrices choisies, il faut bien avouer que les personnages sont ici insupportables et inefficaces, incapable d'élever véritablement Aurore et surtout pas drôles. Autre problème, le méchant. Adoucir Maléfique pour la présenter surtout comme une victime pourquoi pas, rendre Stéphane responsable de la situation, là encore, ce n'est pas une mauvaise idée, mais quitte à en faire un méchant, autant en faire un bon méchant. Son personnage est bien trop chargé, trop pourri d'ambition, sans véritable amour pour sa fille, aucun très rédempteur. Si la complexité fait défaut, on peut au moins se rabattre sur le charisme et avoir un adversaire vraiment effrayant (n'était-ce pas ce qui rendait mémorable les méchants les plus classiques?), hélas, on ne trouvera rien d'autre ici qu'une brute antipathique. Enfin, le prince est peu présent et d'une grande fadeur, ce qui ne pose pas de problème dans le sens où le baiser d'amour sincère sera donné par un autre et que sa présence visait surtout à démonter le mythe du grand amour au premier regard. le faire revenir à la fin en sous-entendant que maintenant lui et Aurore auront le temps de faire connaissance et de vraiment s'aimer était superflu. On sent également qu'il y a eu des coupes au niveau du scénario (Peter Capaldi et Miranda Richardson devaient notamment jouer les monarques du royaume féérique) et il est possible que le film aurait pu être plus riche et intéressant que le spectacle un peu trop lénifiant proposé. Il reste néanmoins quelques éléments intéressants.

Si l'on accepte le postulat de départ qui fait du personnage du titre un être qui n'a de Maléfique que le nom (on se demande à quoi pensaient les parents, car ce n'est pas un pseudo qu'elle adopte quand elle devient avide de vengeance) le film est assez plaisant. La relation entre Aurore et Maléfique est ce qui est le plus réussi, la fée veillant au départ à contrecœur sur le bébé officiellement pour qu'elle arrive au moins à atteindre l'âge de se piquer à un fuseau pour finalement s'attacher à elle et regretter de l'avoir condamner à mort par vengeance dans un moment de colère. Le personnage de Diaval, un homme/corbeau au service de Maléfique joué par Sam Riley est aussi attachant et sert de conscience au personnage (j'avoue que ça ne m'aurait pas déplu de le voir finir avec Aurore plutôt que de voir rappliquer Prince de Lu dans la dernière minute du film.

Maléfique montre une jolie histoire et est un film plaisant et relativement court, mais on discerne au détour d'une scène qu'il aurait pu donner naissance à un film bien meilleur et plus riche si le réalisateur avait pu prendre un peu plus de risques.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 1 Juin 2014, 15:17bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".


Ingrédients :

  Escrocgriffe
09-06-14
à 22:45

Pour ma part j’ai adoré (mais je pense que ça se sent dans mon article…). C’est vrai que le choix du prénom « Maléfique" est pour le moins curieux, mais j’ai justement apprécié que ce Disney soit moins manichéen que d’habitude….

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
11-06-14
à 11:40

Re:

En fait, je me demande comment ça va évoluer tout ça. l'inversion d'un schéma, c'est sympa mais si on se contente de ça, ça peut devenir aussi cliché que ce que ça dénonce. Je pense au baiser du prince par exemple, ça a été détourné dans Blanche-Neige et le Chasseur, ça a été détourné ici, même si dans le cadre du film ça a un sens, on ne va pas pouvoir s'en contenter. Donc je me demande ce qu les prochaines adaptations vont donner à ce niveau (je crois qu'il y a une version de Cendrillon et encore une de La Belle et la Bête en chantier ou en tout cas en projet).