Roland, Eddie, Susannah et Jake sont toujours à bord de Blaine le mono, et ont intérêt à lui poser une énigme impossible à résoudre avant d'arriver à destination s'ils veulent continuer leur périple.

Ce quatrième tome a une construction un peu particulière car après moins d'un quart du livre consacré à en finir avec l'intrigue autour de Blaine (avec un petit tour dans l'univers du Fléau, pour continuer dans le toutéliage de l’œuvre de King, on part dans un très long flash-back qui se concentre sur la jeunesse de Roland et les événements qui ont suivi son passage au statut de Pistolero. Des révélations fort intéressantes mais qu'on s'attendait plutôt à voir livrées au compte-gouttes de manières plus classique. Il m'a donc fallu un moment avant d'entrer dans cette histoire-ci même si j'ai fait connaissance avec plaisir avec des personnages beaucoup évoqués comme Cuthbert et Alain, et d'autres tels que Sheemie.

Le plus intéressant, là-dedans, qui était présent dès le premier tome mais encore plus flagrant ici, est ce mélange d'univers de western et de féodalité avec des influences arthuriennes. Un peu comme si King essayait de construire une mythologie très ancienne pour sa "jeune" nation, ne pouvant pas remonter aussi loin qu'un Tolkien quand celui-ci s'est inspiré de la mythologie nordique pour créer son propre univers, tout en n'oubliant pas au passage de nous faire vibrer avec ses personnages (même si on sait pour ne plus les revoir que ça va mal se terminer pour certains, on se prend à espérer un happy-end).

Le volume est un peu frustrant car une fois refermé, on n'a pas beaucoup avancé sur la route de la Tour, d'un autre côté cela change un peu des préquelles publiées après coup une fois la pièce maîtresse achevée et qui sont souvent décevantes ou peu surprenantes.