Caboche, jeune orphelin, embarque à bord de l'Escroc-Griffe, un navire à l'équipage de chasseurs de trésors pour le moins excentrique. Il espère ainsi retrouver son père pirate, disparu alors qu'il recherchait la terre légendaire de Libertalia.

De la fantasy à tendance steampunk et des aventures maritimes avec des pirates, que demander de plus? Pour son premier roman (et premier volet d'une trilogie) Jean-Sebastien Guillermou livre une aventure sans temps mort, dans un univers qui n'a pas été sans m'évoquer Le Tempestaire de Johan Heliot mais dont on sent qu'on n'a encore gratté que la surface.

Caboche, le personnage principal, est classique, orphelin dégourdi à la recherche de ses origines et qui pourrait ne pas entendre que des vérités qui font plaisir mais il est attachant et ses compagnons de voyage haut-en-couleur également, quand bien même un traitre se cache parmi eux (et peu d'auteurs peuvent se targuer de m'avoir fait compter une chaussette parmi les suspects). Côté antagoniste, on retiendra surtout pour l'instant un implacable amiral maudit bien qu'il ne soit pas celui qui tire toutes les ficelles. À voir comment ça se développe.

Le roman n'est cependant pas dépourvu de quelques maladresses, au détour d'une phrase (il est interdit d'aller sur les Terres Interdites) ou au travers d'épigraphes en tête de chapitre dont certaines apportent un complément d'informations mais qui parfois ne font que répéter quelque chose que l'on savait depuis un moment (ce que sont les mousquetaires noirs). Néanmoins, cela ne gâche pas le plaisir de naviguer à l'aventure et de vouloir découvrir ce qu'on nous réserve encore.