Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Les Pionniers de la Western Union
Vance Shaw accepte d'escorter des employés de la Western Union chargés de développer le télégraphe à travers l'Ouest. Le voyage ne manquera pas d'embûches, d'autant que des bandits, anciens complices de Vance, rôdent.

Le deuxième western de Fritz Lang, intercalé entre Le Retour de Frank James et L'Ange des Maudits, est probablement le moins connu. Il ne s'agit pas de la suite d'un film à succès mettant davantage en avant Henry Fonda, on n'y voit pas les jambes de Marlène Dietrich. Il y a Randolph Scott, qui porte beau mais n'est pas encore un pilier de la série B de qualité. Pourtant, le film vaut le coup d’œil.

Le point de départ n'est pas sans rappeler celui de bon nombre de volumes de Lucky Luke et pas seulement Le Fil qui Chante: un groupe d'individus disparates entreprend un dangereux périple pour implanter la technologie au Far West et faciliter la communication: ici le télégraphe, ce pourrait être des relais de diligence ou encore une voie ferrée. On craint les hors-la-loi et les Sioux et on a quelques cautions comiques dans le groupe comme un cuisinier trouillard, un docteur qui parie sur la survie de ses patients ou un dandy venu de l'Est.

C'est à travers ce personnage, joué par Robert Young, et celui de Scott, que repose une grande partie de l'intérêt de ce western: un scénario plus simpliste aurait fait de ce pied-tendre imposé par son père dans le groupe en échange d'une aide financière un simple boulet, ou le fourbe de service, d'autant qu'une concurrence amoureuse s'établit entre lui et Vance pour la main de la sœur du chef d'expédition (hélas peu présente alors que ses talents de télégraphiste aurait pu servir). Le gommeux face à l'homme de terrain, dans les films américains, on sait généralement comment cela se termine mais l'intrigue ne prend pas ce chemin et les moments de tension succèdent à ceux de complicité. C'est finalement le personnage de Vance qui a le destin le plus prévisible, compte-tenu de l'époque, au terme d'un gunfight réussi et qui n'épargne pas les protagonistes.

Néanmoins, pour un film signé Fritz Lang, on ne pourra s'empêcher de rester sur sa faim: il n'est pas dépourvu d'images saisissantes (le contremaître touché par un flèche en haut de son poteau, par exemple) mais cela reste sage. On sent la commande bien emballée, talent du réalisateur oblige, mais sans grande inspiration non plus. De plus, l'humour est dans l'ensemble assez enfantin.

Les Pionniers de la Western Union ne figurera probablement guère dans des tops 10 des meilleurs films de son réalisateur. Néanmoins, il donne une certaine finesse psychologique à ses personnages principaux et la fin ne manque pas d'émotion.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 1 Novembre 2020, 12:09bouillonnant dans le chaudron "Films".