Georgina Kilgarvan vit seule avec ses deux demi-sœurs, Thérèse et Perdita, dans un manoir du Nord-Est des États-Unis après la mort de leur père. Un matin, le bébé de leur cousine est retrouvé massacré. Douze ans plus tard, un tueur sévit dans la région et assassine des jeunes filles, et encore douze ans après, la famille du pasteur est massacrée à coups de hache. À chaque fois, la famille Kilgarvan est mêlée au drame d'une façon ou d'une autre, d'autant que Xavier, le cousins des sœurs, cherche chaque fois à éclaircir le mystère.

Joyce Carol Oates clôt avec ce livre sa trilogie gothique. On retrouve l'ambiance et certains points communs avec les deux romans précédents, mais chaque volume a ses spécificités. Ici, le merveilleux pur est en retrait, voire carrément absent même si le fantastique, ou l’ambiguïté est toujours de mise.

On ne sait pas toujours sur quel pied danser, le personnage principal, tout comme la narratrice de La légende de Bloodsmoor n'est pas vraiment fiable. Xavier, présenté comme un grand détective, est toujours désarmé quand il enquête à Winterhurn, et plus ridicule en fin de compte que brillant aux yeux des lecteurs et les solutions aux différents mystères sont toujours sujettes à caution.

Les Mystères de Winterhurn plus court et en apparence moins riche que ses prédécesseurs se révèle finalement tout aussi fascinant.