Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Les Lignes de Wellington
En 1810, le maréchal Masséna envahit le Portugal sur les ordres de Napoléon. Malgré une défaite à Buçaco, la Grande Armée continue d'avancer après que les troupes portugaises et anglaises dirigées par Wellington se replient. Wellington tente en fait d'attirer les Français à Torres Vedras où il a construit des lignes de fortifications infranchissables.

À la base, j'étais partie pour voir Royal Affair mais les horaires étant trop tardifs, je me suis rabattue sur ce film. Wellington, les Guerres napoléoniennes, super. Le film devait être à l'origine réalisé par Raul Ruiz, mais bon, il est mort. Dans ces conditions, on se demande généralement à quoi aurait ressemblé l'œuvre si le metteur en scène prévu n'avait pas cassé sa pipe. Comme je n'ai vu aucun film de Ruiz, je ne me suis pas trop posée de questions. Malgré un budget modeste, le film est visuellement très beau et léché. Bien sûr, il ne faudra pas y aller pour des batailles épiques avec des milliers de figurants. Mais il s'agit d'une grande fresque de plus de 2h30 (visiblement il existe un montage mini-série télé mais pas forcément plus long) où on suit un tas de personnages différents convergeant tous vers les fameuses lignes: soldats portugais, civils en exode, et toujours Masséna et ses hommes sur leurs talons. On croise une foule d'acteurs connus, mais on a l'impression que plus on les connait, moins leur rôle est important.

Malgré la foule de personnages, on ne se perd jamais, mais il faut bien admettre que par moment on a l'impression d'une suite de petites vignettes qui demande un peu de temps pour s'intéresser aux différentes histoires proposées, et les résolutions des intrigues sont souvent anti-spectaculaires au possible, et on se demande même quel est l'intérêt de certains personnages qui pourraient être intrigants mais ne font que passer(Chiara Mastroianni en hussard?).

Cette peinture de cette périodes des campagnes napoléoniennes sur laquelle on insiste rarement en France (la déroute en Russie est nettement plus détaillée en général) est néanmoins très intéressante et belle, même si un peu trop décousue. Et si l'ensemble est assez sinistre avec ses massacres de part et d'autres, il y a parfois un ton assez décalé qui empêche de tomber dans la reconstitution un peu trop scolaire et pesante (Wellington apparait notamment comme plus préoccupé par la façon dont son peintre va représenter ses campagnes - il veut de jolies batailles sans cadavres - et si le fait de donner son nom à un plat de bœuf est un compliment ou une insulte que par la direction de ses troupes).
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 23 Novembre 2012, 10:03bouillonnant dans le chaudron "Films".