Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Les 39 Marches
Richard Hannay, jeune Canadien de passage à Londres, héberge pour une nuit une femme croisée lors d'une soirée au Music-hall. Lorsqu'elle est assassinée, elle a le temps de lui livrer quelques informations sur une organisation d'espions qui prépare un mauvais coup avant de mourir. Accusé de meurtre, Hannay va devoir démasquer les espions pour prouver son innocence.

Réalisé en 1935 d'après un roman de John Buchan, ce film est avec Une Femme Disparait le plus abouti de la période anglaise d'Alfred Hitchcock et l'on y trouve des éléments récurrents de sa filmographie: un homme ordinaire entrainé dans une aventure extraordinaire, pris pour un criminel, pour la première fois une blonde glaciale, ici jouée par Madeleine Carroll... On a là un bon cocktail d'espionnage et d'humour, avec un couple qui se forme dans l'action, partant d'un très mauvais pied avant de se tomber dans les bras. Un schéma réutilisé dans Une Femme disparait d'ailleurs, mais où les rôles sont inversés puisque dans Les 39 Marches c'est l'homme qui essaie d'avertir que quelque chose de grave se passe tandis que la femme est pour le moins dubitative au départ alors que ce sera le contraire dans le film suivant.

Les moments de tension se succèdent comme le téléphone sonnant sans arrêt dans l'appartement de Hanney, la traque dans les Highlands, la révélation de l'identité du méchant, entre lesquels s'intercalent de bons moments d'humour tel que le meeting où le héros est pris par erreur pour un intervenant et remporte néanmoins un franc succès ou quand il brode un passé criminel lors de la nuit à l'auberge, menotté à sa compagne d'infortune. Robert Donat a énormément de charme et d'humour dans ce film et il est dommage que sa santé ne lui ait pas permis de tourner davantage. On n'oubliera pas non plus le final, la manière dont on revient aux origines de l'aventure en retournant au music-hall et l'utilisation bien particulière de Mr Memory, l'homme qui mémorise absolument tout.

On sent tout de même, bien que ce soit moins prononcé que dans L'Homme qui en savait trop sorti l'année précédente, que Hitchcock ne se soucie pas d'amener de la cohérence à tout prix. Ainsi, l'assassinat d'Anabella Smith n'a pas grand sens quand on y pense: les tueurs sont entrés dans l'appartement pour lui planter un couteau dans le dos mais ne se sont pas attaqués à Hannay alors qu'ils savent qu'il est là? Elle a tenté une sortie et a eu ensuite le temps de les semer et rentrer malgré sa blessure? Improbable, mais au fond, sans importance non plus.

En effet, sur le moment, on ne s'interroge pas vraiment car on est entraîné par l'intrigue, amusé par les personnages et on savoure les moments de bravoure sans trop se poser de questions et s'inquiéter de savoir comment on en est arrivé là.

Avec Les 39 Marches, Hitchcock semble avoir vraiment obtenu la formule quasi-parfaite de ses films les plus divertissants, qu'on pouvait déjà percevoir avant mais qui était moins aboutie et le film se revoit encore et encore toujours avec le même plaisir.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 2 Février 2020, 16:58bouillonnant dans le chaudron "Films".