Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Le Trésor de la Sierra Madre
Au Mexique en 1925, Dobbs, un vagabond américain, pense faire fortune en s'associant avec deux de ses compatriotes, Curtin et Howard, pour chercher de l'or dans les montagnes. Ils trouvent un filon à exploiter mais ne sont pas sortis d'affaire, entre les bandits qui rôdent et la paranoïa qui empoisonne les relations du trio.

Antépénultième association entre John Huston et Humphrey Bogart, Le Trésor de la Sierra Madre illustre à merveille la thématique de l'échec qu'on a eu tendance à associer, à tort ou à raison, au réalisateur. Le personnage principal, Dobbs, est un pauvre type au départ ni meilleur ni plus mauvais qu'un autre qui survit comme il peut de mendicité et de petits boulots occasionnels et dont le seul coup de veine, un ticket gagnant à la loterie qui lui permet d'investir dans du matériel pour prospecter, ne va pas forcément être la bénédiction qu'il croyait.

Dobbs et Curtin, un jeune homme dans la même situation que lui, suivent au départ les instructions de Howard, un vieux de la vieille qui a participé à plusieurs ruées vers l'or et sait trouver les bons coins. Les dangers viennent tout d'abord de l'extérieur (employeur escroc, desperados, nature hostile) avant que ne vienne s'y ajouter la suspicion des protagonistes envers les autres membres de l'association. Howard a suffisamment d'expérience et de sagesse pour y résister, mais moins Curtin et surtout pas Dobbs. Plus le film avance, plus il devient un des principaux dangers en se rapprochant de plus en plus de la folie.

Bogart trouve là un rôle intéressant. Son statut de vedette lui permet de ne plus être cantonné aux personnages de vilains gangsters de base mais il ne joue pas pour autant les héros sans peur et sans reproche et Dobbs est quelqu'un avec qui on sympathise au début en le voyant dans la dèche et en souhaitant qu'il s'en sorte mais qui va devenir tellement aveuglé par l'appât du gain qu'il va vite se mettre à soupçonner ses compagnons de comploter contre lui tout en étant le premier à envisager de les trahir.

À ses côtés, Tim Holt est très bien dans le rôle de Curtin bien qu'il ait sans doute la part la moins intéressante à jouer tandis que Walter Huston est haut en couleurs en prospecteur qui a déjà tout vu. À noter également un caméo de son fiston réalisateur en début de film.

Malgré un dernier tiers qui tire un peu à la ligne à partir du moment où l'on a compris vers quoi se dirigeait le personnage de Dobbs, Le Trésor de la Sierra Madre est un solide film d'aventures dont la fin particulièrement cruelle et ironique est difficilement oubliable.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 17 Mars 2020, 17:14bouillonnant dans le chaudron "Films".