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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le Signe de Zorro (1920)
Dans la Californie du début du XIXe siècle, le peuple est opprimé par l'avide gouverneur Alvarado. Il pressure également Don Carlos Pulido qui envisage d'accorder la main de sa fille Lolita au lymphatique Don Diego de la Vega, fraîchement revenu d'Espagne. Lolita est également en butte aux attentions du brutal capitaine Ramon. Heureusement, le justicier Zorro veille.

Il n'aura pas fallu longtemps à Zorro, héros apparu en 1919 dans le premier épisode d'un feuilleton écrit par Johnson McCulley, pour rencontrer le succès et trouver le chemin du grand écran: dès l'année suivante, il apparait sous les traits de Douglas Fairbanks, le premier roi des films de cape et épées hollywoodiens. Le film en question, en plus de poser les bases pour les décennies à venir, a eu tant de succès que le livre de Johnson a été réédité sous le titre de son adaptation et non celui d'origine, Le Signe de Capistrano.

Si l'on a lu le roman, qui a évidemment donné lieu à des suites et qui compilait les débuts du justicier, ou que l'on a vu quelques versions classiques de ses aventures, guère de surprise dans le déroulement: on a un méchant gouverneur avec l'armée à sa botte, représentée par un vilain capitaine et un sergent vantard mais inefficace, un père De La Vega éploré devant la mollesse de son fils qui joue la comédie pour dissimuler son identité secrète et une jeune fille du Don voisin sensible aux charmes de Zorro.

Il n'y a donc pas de surprises à attendre du déroulement de l'intrigue et on ne peut en vouloir aux scénaristes (dont Johnson et Fairbanks) de ne pas avoir rêvé à la postérité hors du commun du personnage et aménagé des twists. Néanmoins on peut ressentir un léger coup de mou entre le début enlevé et la dernière demi-heure qui multiplie poursuites et duels. La réalisation de Fred Niblo suit sans peine apparente les gambades de Fairbanks et l'on y trouve de belles idées comme le reflet sur la lame de l'épée du justicier de la marque qu'il vient de laisser dans le cou de son ennemi.

Douglas Fairbanks ne paie pas de mine lors de sa première apparition. Il est vrai qu'il campe un Don Diego particulièrement peu attirant, les épaules voutées, des grains de beauté sur la figure... contrairement à ses successeurs qui montraient un personnage jouant les délicats, les insouciants et les couards tout en lui conservant un charme suffisant pour ne pas totalement repousser sa dulcinée. La métamorphose est dès lors beaucoup plus impressionnante quand il est sous le masque de Zorro. On admire ses performances athlétiques et sa capacités à bondir par-dessus table, âne, enclos... Le reste du casting a la tête de l'emploi, notons que Bernardo est ici joué par un acteur autochtone, Tote du Crow, ce qui s'est un peu perdu par la suite.

Première adaptation des aventures de Zorro, le film a forcément un intérêt historique mais il ne se résume pas à cela et l'on se plait une fois de plus à voir s'escrimer le personnage.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 3 Février 2025, 17:17bouillonnant dans le chaudron "Films".